François Hollande, européiste aveugle
A la veille du Conseil Européen, François Hollande a répondu aux questions de six journaux. Ses réponses sont convenues, de la part de quelqu’un qui ne se démarque pas du reste de la classe politique française : il est « européiste ». C’est à dire que par dogme, il minimise les problèmes engendrés par l’Union Européenne et l’Euro, et affiche un optimisme forcené quant à la suite des événements, ignorant tous les voyants rouges qui ne cessent de clignoter.
Ainsi, la première question est intéressante : « Comment allez-vous sauver l’Europe ? ». On en déduit que l’Europe aurait besoin d’être sauvée. Mais de quoi ? De la crise ? Un pays traverse une crise économique, plus ou moins bien, mais n’a pas pour autant besoin d’être « sauvé ». D’ailleurs, il faudrait préciser ce qui est en péril : l’Union Européenne ? L’Europe ? Il est vrai que les pays de l’Union Européenne connaissent des difficultés à traverser cette crise, car cette Union a été mal construite, mal pensée. Il est frappant de voir que les journalistes taisent le danger dont il faudrait sauver l’Europe. Finalement, l’Union Européenne doit être sauvée de ses propres contraintes internes, de ses propres contradictions, bref, il faut sauver l’Union Européenne d’elle-même…
Un peu plus loin, à la question « Pour une Europe plus intégrée avec l’union politique, ne faut-il pas un nouveau traité constitutionnel, soumis à référendum ? », François Hollande répond avec audace : « Je crois me souvenir qu’en 2005 nous avons essayé cette formule et qu’elle n’a pas donné les résultats escomptés ! ». Ainsi, pour ceux et celles parmi vous qui croient encore que nous vivons en Démocratie, voici un aveu pour le moins surprenant : nos responsables politiques organisent des référendums pour nous faire croire que nous sommes consentants, que nous prenons part à la décision. Mais en réalité, nos responsables politiques attendent de nous un vote bien précis, et s’ils ne l’obtiennent pas, ils perdent un peu la face, mais maintiennent leurs décisions prises au préalable.
En clair, que vous votiez oui ou non, cela ne change rien. Nos dirigeants s’en foutent. Les États-Unis d’Europe, nos responsables politiques vont vous les imposer. Et d’ailleurs, ils vont arrêter de faire des référendum, car c’est trop risqué, étant donné l’impopularité de leur projet.
Vient ensuite cette question : « Donc l’union politique, ce n’est pas pour maintenant ? ». Et voici la réponse de notre président : « L’union politique, c’est après, c’est l’étape qui suivra l’union budgétaire, l’union bancaire, l’union sociale. Elle viendra donner un cadre démocratique à ce que nous aurons réussi de l’intégration solidaire. » Décryptage. Nos (ir)responsables politiques fabriquent, dans leur coin, l’union budgétaire (en cours), bancaire et sociale (à venir). Et, pour que le bas peuple soit content, on ajoutera à la fin une petite touche démocratique, un “cadre”, un décorum aurait-il pu dire… Une marge de manœuvre citoyenne plus que symbolique mais qui flattera l’électeur.
Pour ceux qui seraient en désaccord avec cette exégèse, je vous laisse avec cette dernière question : « C’est ce qui s’est passé en 2005, avec le non au référendum sur le traité constitutionnel ? », et qui nous vaut cette réponse : « C’était un avertissement sérieux. Il n’a pas été entendu. ». Donc, d’après notre président, nous, les citoyens français, serions trop stupides pour répondre à un référendum qui nous demandait si oui ou non nous voulions adopter la Constitution Européenne qui nous était proposée. Non, nous serions tellement cons que nous aurions lancé un avertissement plutôt que de répondre à la question posée. Affligeant. Consternante analyse de la part de celui qui dirige notre pays.
Source : LeMonde.fr
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Le changement c’est maintenant!
Pour une vision un peu plus claire de l’histoire de l’Europe je me permet de vous indiquer un lien vers le site d’Annie Lacroix-Riz, une historienne française comme il en faudrait plus en ce moment:
http://www.historiographie.info/video.html
Vous trouverez une histoire somme toute dissimulée, en tout cas trés différente des manuels d’histoire qui formattent les esprits des jeunes françaises et français, mais qui décrypte clairement les agissements actuels que les différentes forces politiques françaises suivent depuis la fin de la 2nde guerre mondiale…édifiant, particulièrement la description de l’extrême droite française….bon visionnement : ))
Article très intéressant, dans un contexte où le nationalisme est véritablement en déclin.
Marine Le Pen a-t-elle renoncé au nationalisme?
Excellent article sur le sujet:
http://www.divergenc.es/content/le-fn-de-marine-mutation-moderniste-vers-un-club-anti-rebeu
La question soulevée dans notre article n’est pas tant le nationalisme que le souverainisme, et le respect des décisions populaires exprimées via le référendum.
Cordialement,