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Trafic d’êtres humains : Yum-Yum ou Boom-Boom ?

Il est impossible d’estimer le trafic ou l’exploitation des êtres humains car comme son nom l’indique, c’est une activité cachée et illégale. De plus il existe plusieurs façons de l’aborder car le trafic n’inclut pas forcément l’esclavagisme local. Aucune organisation internationale n’est en mesure de chiffrer avec précision ce phénomène et c’est fait pour.

En effet, il ne pourrait pas y avoir tant de trafic sans chaos !

L’OIT (Organisation International du Travail ou ILO en anglais. Organisation de l’ONU) estime le nombre d’esclaves modernes à 21 millions de personnes et 32 milliards de dollars de recettes dont 22 % pour l’industrie du sexe soit 4.6 millions de personnes.

On peut déjà en comptabiliser 2 millions rien qu’en Thaïlande, uniquement dans l’industrie du sexe! Si la Thaïlande représente à elle seule 40 % de l’exploitation sexuelle dans le monde, il y aurait moyen d’agir et de réduire le fléau de prés de la moitié très rapidement. Mais malheureusement cela ne semble pas être la réalité … Si l’on rajoute Philippines, Cambodge, Vietnam, Maroc, pays de l’est, … le compteur a déjà largement explosé !

L’OIT estime également à 1.2 millions le nombre d’enfants esclaves alors que certains évoquent 1.8 millions d’enfants uniquement pour le marché sexuel.

L’OIT estime également dans d’autres communiqués à 250 millions le nombre d’enfants contraints de travailler pour subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux.

Vous comprendrez qu’il est très difficile d’avoir une vision précise de la situation, mais il semblerait que les versions “officielles” soient très largement en dessous de la réalité.

Même Hilary Clinton (pour rester poli) annonce un chiffre différent. Mais elle annonce surtout que la Syrie fait son entrée dans la liste des noirs des pays les plus mal notés dans le domaine.

Et là on se marre ou on se met à pleurer. Parmi les 2 millions de réfugiés Syriens, prés de la moitié sont des enfants. Un gisement pour les trafiquants.  Suite au massacre de Lattaquié, plusieurs témoins ont rapporté que les forces rebelles auraient d’abord massacré les gens puis enlevé de jeunes filles et des enfants de 8 villages différents, comme le commente Ayssar Midani (voir la vidéo ci-dessous). Du pain béni pour le trafic. La famille massacrée, il devient difficile de savoir ce qu’il s’est réellement passé. Pour peu que le « rebelle » ai un acheteur ou un recéleur, il a de quoi grassement arrondir sa solde de mercenaire en toute impunité. Le tout sponsorisé par l’ OTAN.

Pour ce qui est du transit, pas de problème, certains pays voisins collaborent. Il en est de même avec le pillage d’œuvres d’art dans les lieux de culte syriens que l’on devrait pouvoir retrouver chez certains antiquaires dans les quartiers proches du ministère des affaires étrangères.

Pour certains, tout est bon pour faire un billet.

Entretien avec Ayssar Midani, 23 août 2013 par ERTV

Une odeur de trafic (organes, esclaves sexuels, ustensiles de rites) semblable au conflit des Balkans semble se dégager de Syrie ou du moins de ses voisins le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie … qui ne semblent pas être les derniers dans le domaine de l’esclavagisme moderne.


Ukraine : sur la piste de l’esclavage sexuel 1/2 par wildkillah

Ukraine : sur la piste de l’esclavage sexuel 2/2 par wildkillah

La Qatar qui pousse le vice jusqu’à créer une fondation pour combattre le trafic des êtres humains alors que plus de 90% des travailleurs au Qatar seraient dans une situation précaire proche de l’esclavage.
(Les fondations sont des outils très pratiques pour blanchir son linge sale).

Pathétique !

Marc Blanchard

(320)

Une réflexion sur “Trafic d’êtres humains : Yum-Yum ou Boom-Boom ?

  • Un livre pas trop mal de Swan Fallandry, également sur la traite des femmes et des enfants dans le monde qui parle (un peu, mais pas trop, faut pas trop se mouiller non plus hein) de l’implication de la Banque Mondiale et du FMI dans le développement du tourisme sexuel, en Thaïlande par exemple.
    “Exploitation sexuelle, crimes sans frontières”.

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