La question européenne
C’était le sujet de la politique du siècle dernier, celui des guerres mondiales, de la décolonisation et de la mondialisation pour tous, que l’on soit acquis ou conquis à la cause ! Heureusement, aujourd’hui, nous en sommes loin : la troisième révolution industrielle, celle d’Internet, nous amène dans un nouveau millénaire si confortable qu’avec un « simple ordinateur », une connexion réseau et de l’électricité, le tour est joué. Les problèmes de chômage, c’est ringard, celui des salaires est vieillot, le coût du capital n’existe pas, nous serions tout simplement dans le meilleur des mondes imaginables !
Casser le délire : un carburant de la psyché humaine n’est pas acceptable. Mais revenons à la politique, celle que l’on ferait si on se faisait élire… Bien sûr, encore faudrait-il se présenter, avoir un programme, et faire campagne… Mais là non plus, ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est celui de la construction de blocs continentaux pour une « gouvernance mondiale » chère entre autres au FMI, et tout ceci dans le développement le plus écologique et durable possible. Qui dit mieux ?!
Et oui, le défi qui nous est posé à nous, citoyens nationaux, est celui de l’intégration dans des espaces politiques supranationaux cohérents et légitimes. C’est ainsi que de parler d’intégration européenne devrait être dépassé, à moins de rendre les institutions de l’Europe, en premier lieu la commission européenne, responsables devant les électeurs européens, et donc de rendre la construction européenne vraiment démocratique. Cela vaudrait aussi à la condition que les nations fassent des efforts : par exemple, en France, le vote blanc devrait être comptabilisé, une dose de proportionnelle devrait être introduite. Non, il ne s’agit pas seulement de rêver, car nombreux sont les pays soit-disant modernes et civilisés qui sont toujours à la traîne de la modernité et de la civilisation.
L’Europe, c’est censé être les droits de l’homme, la liberté d’expression et la libre entreprise ; mais cela devient de plus en plus théorique chaque jour. Alors si face aux transgressions de cette histoire sociale et sociétale, s’indigner devient extrémiste (affaires Manning vs NSA, Snowden vs Prism…), il serait bon de se rappeler qu’aucun droit nouveau n’a été gagné de lutte vaine !
La vraie classe serait que les élites le comprenne d’elle même, mais ça, c’est comme de marcher sur la lune. Il faut plus que des lanceurs et pousseurs : il faut aussi des pionniers pour leur faire réaliser !
Loïc Barbarin
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Le 23 septembre 2013 et à l’initiative de l’Union européenne commencera la première série de débats en ligne sur la marché unique. Pour cette première semaine, le sujet traité sera le travail.
L’occasion e faire entendre notre voix !
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