J’ai un doute sur la grève du 14 novembre 2012
Depuis deux semaines, nous sommes encouragés à entrer en grève le 14 novembre 2012. Ceci n’est pas un mouvement spontané du peuple, ni de France, ni d’union européenne, contrairement à ce qui est laissé croire a première vue.
D’où vient ce site « european strike » que l’on retrouve partout en lien sur internet (1), et qui appelle a une grève générale internationale ? « La Confédération Européenne des Syndicats, sous la pression populaire et de divers mouvements de luttes, a décidé d’organiser grèves, manifestations et rassemblements le 14 Novembre ». Mais pour la France, de quelle pression populaire et de quels mouvements de luttes s’agit-il ? Il est difficile de trouver les informations sur qui coordonne, qui organise ce mouvement chez nous, a part cette vague phrase noyée parmi les autres.
Cette grève serait donc née d’une réunion de la confédération de européenne des syndicats, déclaration adoptée par le Comité exécutif de la CES lors de la réunion du 17 octobre 2012 (2). La succursale syndicale gauloise – CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa – a rapidement fait suivre son communique le jour suivant (3), et enfonce le clou le 26 octobre. (4)
Rappelons que ces syndicats sont financés en grande partie par la Confédération Européenne des Syndicats, qui elle-même est financer par l’UE (12).
Alors quelle est aujourd’hui la légitimité des syndicats à représenter la colère du peuple et les travailleurs de France ? Pourquoi ce mouvement de grève crée par la CES n’est il pas plus clairement revendiqué comme tel ? Est-ce une énième manœuvre consistant à endormir la colère des français envers l’UE et l’euro ? Contenir la révolte d’un peuple désinformé, avec de faux slogans, pour mieux faire durer la mascarade ?
Les syndicats en France n’informent pas le peuple. Il ne le représente plus. Ils se bornent à parler des conséquences sans jamais dénoncer les causes de la misère grandissante des travailleurs (5).
C’est ainsi qu’on les voit encourager le peuple à descendre dans la rue, depuis l’adoption du traite budgétaire, pour demander moins de chômage, plus de solidarité, l’interdiction des licenciements. Ils ne veulent pas de « l’austérité » et comptent faire plier nos gouvernants avec du lyrisme. « Les organisations syndicales expriment leur ferme opposition aux mesures d’austérité qui font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession. […] Le comité exécutif de la CES vient de décider d’une journée d’action et de solidarité le 14 novembre pour l’ensemble des pays européens contre les politiques d’austérité et pour promouvoir l’Europe sociale ».
Ce n’est pas sans rappeler les slogans scandés par les syndicats Espagnols le 19 juillet dernier. «Ils veulent ruiner le pays. Il faut l’empêcher » (6). Qui comme chez nous, ont laissés l’U.E. et l’euro faire leur trou, et consciemment, regardent s’accumuler les problèmes pour gagner en pouvoir. La misère comme fond de commerce. Ils laissent les vagues de révoltes d’un peuple mal informe monter, pour pouvoir surfer dessus sans jamais rien dénoncer, afin de garder leur mains-mise.
Ils omettent donc d’expliquer aux Français les vraies raisons de l’état déclinant de la nation. Que ce sont les règles inviolables du TFUE (traite de fonctionnement de l’union européenne (7) qui empêchent aux Etats de l’union et à notre pays de sortir la tête hors de l’eau.
Tout comme le président Hollande et son ministre de l’industrie Montebourg, ils en sont réduits à faire du vent pour combler le vide. Car si ils devaient commencer à dire la vérité aux travailleurs, ils seraient vite démasqués vu le retard qu’ils ont volontairement pris.
Ils ne sont hostiles :
– ni à l’article 63 du TFUE qui impose à la France les délocalisations et la totale liberté des mouvements de capitaux (8) ;
– ni à l’article 32 du TFUE qui impose à la France l’objectif général de libre-échange tous azimuts ;
– ni à l’article 123 du TFUE qui interdit aux banques centrales nationales de monétariser les déficits publics et qui assure la toute puissance des banques ;
– ni aux Grandes Orientations de Politique Économique qui imposent à la France le démantèlement de ses services publics et de ses acquis sociaux ;
– ni au Fonds Européen de Solidarité Financière (FESF) et au futur Mécanisme Européen de Solidarité (MES), qui vont consister à ponctionner financièrement de plus en plus lourdement les Français pour sauver l’euro (9).
Il faut bien admettre que les syndicats sont favorables à l’union européenne. « Le Comité exécutif de la CES, réuni le 17 octobre 2012, appelle à une journée d’action et de solidarité le 14 novembre prochain en vue de mobiliser le mouvement syndical européen derrière les politiques de la CES telles que décrites dans le contrat social pour l’Europe. »
En bons européistes, ce « contrat social » concocté par leur soin (10) et qu’ils brandissent comme l’exemple à suivre, n’est encore une fois rien d’autre que le coup « l’autre Europe ». L’arnaque qui nous berne depuis des lustres et qui consiste à faire gagner du temps au système en place, en faisant croire que tout s’arrangera comme par miracle avec de grandes tournures de phrases (11).
« Nous constatons que l’accord économique et social d’après-guerre qui a conduit à la création de l’Union européenne et du modèle social européen est menacé. Ce modèle social unique a généré des gains considérables pour les citoyens et les travailleurs et nous a permis de surmonter la crise et d’asseoir la prospérité ». Cela ne représente aucun danger pour l’oligarchie gouvernante, ni pour l’euro et ni pour l’union européenne.
Cette grève européenne est une mascarade pro-européiste destinée à instrumentaliser la colère des Français.
Le 14 novembre 2012, je reste tranquille…
[A.U.]
(1) http://europeanstrike.org/14n-europeanstrike-en-fr-es-it/
(2) http://www.etuc.org/a/10440
(3) http://www.cgt.fr/Euromobilisation-syndicalele-14.html
(4) http://www.cgt.fr/Communique-commun-CFDT-CGT-FSU,39720.html
(6) http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/espagne-rajoy-manifestation-europe
(7) http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2012/02/TUE.pdf
http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2012/02/TFUE.pdf
(8) http://www.u-p-r.fr/actualite/france/arnaud-montebourg-l-art-de-se-payer-la-tete-des-electeurs
(9) http://www.u-p-r.fr/actualite-facebook/hollande-declare-la-guerre-a-largent-roi
(10) http://www.cgt.fr/Un-contrat-social-pour-l-Europe.html
(11) http://www.youtube.com/watch?v=IPtw2VG80oc
(12) « Comment la CES est-elle financée »
http://www.etuc.org/r/161
(128)
restez au chaud et se taire, non merci!! quand les gens prennent la rue qui se soucie pourquoi, au moins ils le font, et pro-européen, lol, ne faites rien si vous voulez, mais cela ne sert à rien, ainsi que nous appelions ce jour-là un long moment avant que les syndicats se sont impliqués, de sorte que vous devez repenser votre histoire, il est faux
nous devons arrêter de mettre des étiquettes sur les choses, si les Indignés ne peut pas soutenir les syndicats et les syndicats ne sont pas là pour les gens, puis fuck tous les deux, 99% ou nous échouons
je dois demander si c’est juste parce que cela n’a rien à voir avec DRY, vous ne pouvez pas tout contrôler
” Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ” … votre doute nous divise …
“Nous sommes encouragés à entrer en grève le 14 novembre 2012, de quelle pression populaire et de quels mouvements de luttes s’agit-il ?
Ces syndicats sont favorables à l’union européenne, cette grève européenne est une mascarade pro-européiste.”
Les manifs servent à recruter des sympatisants et seulement à ça.