Processus de dissolution engagé pour deux groupes nationalistes (Boulevard Voltaire)
PARIS (Reuters) – Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a confirmé mardi avoir engagé le processus de dissolution de quatre groupuscules nationalistes, comme l’avait décidé le gouvernement après la mort d’un militant antifasciste début juin à Paris.
Le projet de décret vise Troisième Voie, dirigé par Serge Ayoub, ainsi que son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR).
Il concerne aussi « l’une des plus anciennes formations d’extrême-droite, ‘l’Œuvre française’, ainsi que les ‘Jeunesses nationalistes’, toutes deux prônant une idéologie ouvertement xénophobe et violente », précise le ministre dans un communiqué.
Il s’agit d’une procédure contradictoire, les mouvements concernés ayant une dizaine de jours pour présenter leurs arguments de défense.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a appelé sur BFM-TV le ministre de l’Intérieur à « condamner la violence des deux côtés », s’appuyant sur une manifestation d’extrême gauche émaillée de violences dimanche dernier.
Elle a estimé que « les avancées de l’enquête » sur la mort de Clément Méric le 5 juin « révèlent qu’il s’agit d’un accident même si la mort de ce jeune homme est dramatique » et a accusé la classe politique d’avoir « tenté de faire de la récupération autour de cette affaire ».
Serge Ayoub, le leader de « Troisième Voie » et des JNR, a annoncé que son groupe s’était auto-dissous il y a plusieurs jours, afin de couper l’herbe sous le pied du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre de l’Intérieur.
« Je l’ai dissous pour l’honneur de ne pas se faire dissoudre par d’autres, je ne joue pas le jeu du gouvernement, à attendre à sa merci », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
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