Bartoli : l’OP mate le sexisme à Wimbledon (Agoravox)
L’Opinion Publique (c’est-à-dire l’opinion de personne en particulier, autrement dit le magma), tend à devenir Dieu le Père – ou la Mère, comme vous voulez. Dans les médias elle s’impose comme la pensée unique. Elle décide du Bien et du Mal. C’est la parole toute-puissante et conformiste. On sait que l’Opinion publique est capable de faire pendre des innocents. Elle est un concentré de pensées pavloviennes et contagieuses : l’un commence, les autres suivent.
Donc Madame OP (Opinion Publique) est devenue aujourd’hui une sorte de juge suprême. Dernier procès en date : les commentaires d’un présentateur de Wimbledon sur Marion Bartoli. Il a voulu faire de l’humour sur le physique de la joueuse en déclarant qu’elle n’était pas un canon. Il a raison : comparée à Sharapova il n’y a pas photo – ce qui n’empêche pas Marion d’avoir un beau sourire communicatif. Mais fallait-il le dire ? Non : cela n’avait rien à voir avec le tennis. Mais surtout il ne faut caresser que dans le sens du poil. Ne rien dire qui déplaise à la déesse OP.
On peut arguer du fait qu’une telle remarque n’a rien à voir avec le tennis, et l’on a raison. Que l’apparence physique n’est qu’un aspect limité d’une personnalité. On a encore raison. Mais à une époque où tout le monde déballe : la presse, les people, les politiques, les inconnus qui passent dans des émissions-poubelles, et où le look prend une place considérable, est-ce encore étonnant de parler du physique ? N’a-t-il d’ailleurs pas toujours été important, à toutes les époques ?
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