Ron Paul, l’alternative au smartpower ? Par Mohamed Bachkat
De par sa nature de média dissident mais aussi et surtout de média populaire, le Cercle des Volontaires donne ici la parole à Mohamed Bachkat, citoyen ordinaire, une personne du peuple, une personne qui dans un contexte conventionnel ne pourrait pas s’exprimer comme elle le fait ici dans un grand média car elle n’a ni les diplômes spécifiques ni les soutiens qui lui ouvriraient leurs portes.
Mais il s’agit pourtant d’une personne qui comme tous les français devrait en posséder le droit le plus fondamental, car elle fait partie de ce que la république française a de meilleur et qu’elle délaisse aussi le plus: quelqu’un qui parle en sa qualité de personne intelligente et passionnée, de personne qui recherche la vérité et qui partage ses connaissances à ses semblables sans vouloir ni les honneurs ni les agréments.
Nous espérons donc que cet article vous apportera plus de connaissance, et que vous l’apprécierez pour cela.
Théo Canova
Médecin de Formation, Ron Paul est un homme politique des États-Unis. Il est sénateur libertarien et il a été candidat à l’investiture républicaine pour les élections présidentielles de 2008 et de 2012. Il est né le 20 Août en 1935 en Pennsylvanie. Issu d’une famille modeste, il enchaîne les petits boulots, dans son enfance, comme ouvrier agricole ou livreur de journaux, pour aider ses parents à nourrir leurs cinq enfants. Sa carrière politique se résume par le fait qu’il est allé chercher par lui- même ses postes à la chambre des représentants et au Sénat. C’est un homme élu et reconnu par le peuple et non nommé et placé par le pouvoir. Le profil de Ron Paul montre qu’il est l’anti-Macron mais ses positions feront-elles de lui l’anti-Obama ?
Gouvernement, SmartPower, retour à l’envoyeur
Le Ministère de l’économie, un ministère stratégique, surtout en temps de crise, est confié à Emmanuel Macron. Il vient de la banque d’affaire Rothschild et a été membre du puissant et influent groupe Bilderberg, en Juin 2014 (1). Avant lui Manuel Valls, premier ministre (2) et Jean Pierre Jouyet, secrétaire général de la Présidence de la République (3) avaient assisté en 2008 à ce sommet de hauts dignitaires.
Sans aller jusqu’ à dire qu’il existe un gouvernement mondial qui placerait ses hommes à la tête des pays ou à des postes stratégiques du pouvoir pour diriger la planète, nous pouvons nous demander si la politique de la France nous concernant ne serait pas influencée de l’extérieur par des grandes puissances comme les USA. Dans l’actualité par exemple s’est posée la question de la vente de 2 navires Mistral à la Russie. En effet Barak Obama a fait clairement comprendre à la France que cette livraison ne rentrait pas dans le cadre des sanctions vis à vis de la politique de Poutine en Ukraine (4). Un autre fait marquant c’est l’argument de l’exception culturelle avancé par François Hollande dans un autre dossier chaud, les négociations du traité transatlantique. Face à cette tentative de résistance, Barak Obama se montre menaçant (5). Côté américain, Hillary Clinton parle de smart power (6), un mixte intelligent entre le hardpower et le softpower pour désigner la politique interventionnisme des USA, plus affûtée.
L’oncle SAM s’intéresse à notre politique. Intéressons- nous donc à sa politique, sans ingérence bien sûr. Peut-être allons nous y trouver notre salut puisque c’est le centre névralgique de la politique mondiale. Les USA c’est quoi ? C’est une démocratie avec un peuple qui mandate un président mais c’est aussi des lobbies et des think tanks comme le Council Foreign Affairs, le Trilateral, le Bielderberg et encore des organisations mondiales comme l’ONU dont le siège est à New York et l’OTAN implanté à Bruxelles. N’oublions pas les agences comme la NSA ou le USAID. Cependant ce n’est pas que çà. Les USA, c’est surtout, pour ce qui nous intéresse, des sénateurs qui peuvent avoir une position autre que celles du pouvoir en place. Une recherche sur google avec des critères pertinents nous révèle l’existence d’un Sénateur. Ce Sénateur c’est Ron Paul. Alors vous allez me dire : quel est l’intérêt de se pencher sur cet individu ? Et bien sachez que cet homme peut être décisif aux USA mais aussi dans le monde. Du moins il mériterait que nous nous intéressions à lui.
Obama le faux messie
De nombreux américains, mais aussi de nombreux citoyens dans le monde entier ont placé leur espoir en Obama après la politique marquante de Bush et de son administration qui a servi l’intérêt d’une minorité aux détriments de la majorité. Mais Barak Hussein Obama a déçu (7) même sa propre communauté malgré son acharnement pour faire passer son projet politique, la politique qui porte son nom, l’Obama Care. Son arrivée n’ a pas permis de réduire les tensions dans le monde ni d’éviter les bavures policières ni les émeutes raciales qui ont suivi dans ses propres rues, replongeant l’Amérique dans ses années sombres (8). Obama n’est donc pas l’homme de la prophétie de Marcus Garvey, ni le super héros américain qui allait sauver le monde. Alors qui aurait pu faire l’affaire ? Qui aurait pu être l’homme de la providence ?
Ron Paul candidat
Ron Paul est un homme politique américain, un sénateur libertarien dont l’idéologie est : la protection de la liberté par la limitation du pouvoir de l’État . Il a été candidat à de nombreuses élections présidentielles aux Etats-Unis. Lors de ses campagnes électorales, il a eu un certain succès pour ne pas dire un succès certain. Très plébiscité sur internet, il a remporté plusieurs débats pour l’investiture républicaine en 2007. Les sondages lui donnent 5 à 10 % d’intentions de vote. En une journée, il récolte pour sa campagne plus de 4 millions de dollars et bat un record avec plus de 6 millions de dollars lors de la commémoration de la Boston Tea Party. Il dépasse le candidat John McCain de 3% des voix pour l’investiture républicaine. Finalement il ne sera pas retenu comme candidat républicain à la faveur de McCain qui s’opposera à Obama en 2008. Pour les élections de 2012, il est un candidat sérieux à l’investiture de son camps mais finit par déclarer forfait le 14 mai.
Les raisons de ses échecs sont attribuées entre autres à un financement insuffisant et à une couverture médiatique faible. A la lumière de son programme et de ses opinions qui s’opposent à certains pouvoir bien établis dans le pays du dollar, nous en comprenons les raisons profondes.
En effet Ron Paul s’attaque aux poids lourd de la politique. Il est pour le démantèlement de la CIA. Il est pour la réduction du pouvoir de la FED, pour à terme l’abolir. Par ces propositions de loi, il se prononce pour la suppression de l’impôt sur le revenu et de l’agence qui le collecte, l’IRS. Il est contre la politique interventionniste des USA tendant à établir des démocraties dans le monde entier. Il souhaite que son pays hôte sa casquette de gendarme du monde et que son armée cesse d’ intervenir dans les quatre coins du globe car cela coûte trop cher et crée un sentiment anti-américain. Il s’est prononcé contre la guerre en Irak en 2003. Il a voté contre les lois qu’il juge liberticides comme le Patriot Act. En ce qui concerne la politique monétaire, il est pour le retour à l’étalon or-dollar d’avant 1971. Même si elles le rendent populaire aux yeux notamment des internautes américains, ses positions le poussent dans l’isolement politique même dans son propre parti. Néanmoins, Il garde une certaine indépendance et s’exprime sur l’actualité géopolitique, notamment sur les sanctions envers la Russie.
Ses Positions géopolitiques
Il dit, selon RIA Novosti:
“La stratégie de sanctions des Etats-Unis vis-à-vis de la Russie et d’autres pays pourrait faire perdre au dollar son statut de principale monnaie internationale, selon le blog de Ron Paul, ex-candidat à la présidentielle américaine et conservateur”, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
“La décision des USA d’adopter des sanctions contre la Russie est une grave erreur et ne conduit qu’à l’escalade de la situation, qui se soldera par un préjudice pour l’économie américaine. Il est difficile d’évaluer l’effet des sanctions sur le dollar à court terme, mais à long terme elles pourraient être un nouveau pas vers la diminution du rôle du dollar comme monnaie mondiale”, affirme Ron Paul.
“Les États-Unis cherchent à entraîner les pays de l’UE dans leur politique de sanction mais compte tenu de l’ampleur des échanges commerciaux entre l’UE et la Russie, ces restrictions pourraient nuire aux Européens au moins autant qu’à la Russie. En même temps, en exigeant des banques européennes de coopérer, les USA leur font souvent payer des milliards de dollars pour des infractions qui concernent des sanctions américaines déjà adoptées contre d’autre Etats.
Les banques de l’UE sont fatiguées de ce rôle de policier gratuit au profit des USA, ainsi que de la législation fiscale de plus en plus sévère. Leur clientèle diminue progressivement aux USA”, estime le républicain.
Selon Ron Paul, les sanctions pousseront également la Russie à se rapprocher du groupe des Brics: “La Russie et la Chine signent déjà des accords pour le passage aux transactions mutuelles en monnaies nationales. La Russie, la Chine et l’Afrique du Sud produisent près de 40% de l’or mondial, ce qui pourrait jouer un rôle crucial en cas de création d’une devise avec un équivalent or dans le cadre de ce groupe. Si cette tendance se maintenait, les positions du dollar continueraient de s’affaiblir”.
“Les politiciens américains ne comprennent pas que la politique d’hégémonie, y compris à l’égard des alliés, et la dévaluation progressive du dollar ont entraîné la création de l’euro, les efforts de la Chine à internationaliser sa monnaie et la conclusion d’accords monétaires et commerciaux à travers la planète. Le monde est fatigué de subventionner l’immense dette du gouvernement américain, de produire et d’exporter ses produits pour recevoir en échange une monnaie qui perd de sa valeur de jour en jour”, souligne l’auteur.
“Si l’administration Obama et ses collaborateurs continuaient à adopter des sanctions contre tout pays dont les actions ne sont pas appréciées par les USA, de plus en plus de pays éviteront d’effectuer les opérations en dollars, ce qui affaiblira cette monnaie”, conclut Ron Paul.
Concernant le monde musulman, il a été contre la guerre en Irak en 2003. Suite à la décision d’Obama d’intervenir en Libye, les démocrates ont perdu la confiance des partisans de la paix et se sont tournés vers Ron Paul. Pour le dossier Iranien sur le Rapport sur la « Loi de réduction de menace de l’Iran de 2011 » du Comité des affaires étrangères de la Chambre, voici son intervention, traduite sur le site (9) par Doctorix :
« Je voudrais exprimer mes inquiétudes à propos de la « Loi de réduction de menace de l’Iran de 2011 » et mon opposition à ce qu’elle soit mise sur le tapis pour un vote. Soyons clairs sur un sujet critique : les sanctions contre l’Iran exigées par cette législation sont des étapes clairement définies vers une attaque des USA sur l’Iran. Egalement, si cela est réellement appliqué, cela perturbe sévèrement le commerce global et mine l’économie des USA, nuisant de ce fait à notre sécurité nationale. Je suis étonné et dérangé que le comité regarde cette législation agressive comme si indiscutable qu’un vote enregistré ne soit pas même requis.
Certains peuvent arguer du fait que nous poursuivons des sanctions afin d’éviter la guerre avec l’Iran, mais l’histoire récente nous enseigne autre chose. Pendant combien d’années est-ce que des sanctions ont été imposées à l’Irak tandis qu’on nous disait qu’elles étaient nécessaires pour éviter la guerre? Des milliers d’Irakiens innocents ont souffert et sont morts sous les sanctions des USA, et les USA envahissaient toujours, détruisant toujours davantage le pays. Sommes-nous plus en sécurité après avoir dépensé un trillion de dollars ou plus pour détruire l’Irak et puis pour le reconstruire ?
Ces nouvelles sanctions contre l’Iran visent de plus en plus d’autres pays qui cherchent à commercer avec l’Iran. La législation punira sévèrement des entreprises étrangères ou des filiales étrangères des compagnies des USA si elles ne soumettent pas à l’embargo commercial des USA sur l’Iran. Quelque 15 ans après, la Loi de sanctions de l’Iran de 1996 n’a pas mis l’Iran à genoux, et c’est maintenant à la politique extérieure des USA de menacer les pays étrangers et les compagnies !
Pendant cette « mark-up », un de mes collègues a argué du fait que si Mercedes-Benz veut vendre des camions à l’Iran, ils ne devraient pas être autorisés à faire des affaires aux Etats-Unis. Est-ce que n’importe qui croit que ceci est une bonne idée ? Je me demande ce que les américains travaillant à l’usine de Mercedes-Benz dans le comté de Tuscaloosa, Alabama, penseraient si on interdisait Mercedes aux Etats-Unis. Ou peut-être nous pourrions demander aux 7.600 américains qui travaillent dans l’usine de BMW chez Spartanburg, Sc comment ils se sentiraient. Le consommateur américain devrait-il être privé du droit d’acheter ces produits ? Les Etats-Unis sont-ils vraiment prêts à prendre une telle mesure agressive et radicale contre son allié OTAN, l’Allemagne ?
De même, l’application des sanctions dans cette législation aurait un impact dramatique sur des relations commerciales et diplomatiques des USA avec la Russie et la Chine, qui toutes les deux font des affaires avec l’Iran. Elle appliquerait des sanctions fortes à ces pays et interdirait aux chefs d’entreprise étrangers – ainsi que leurs conjoints et enfants – d’entrer aux Etats-Unis. Voulons-nous commencer une guerre commerciale – ou pire – avec la Russie et la Chine ?
La « loi de réduction de menace de l’Iran » autorise ce qui sera sans aucun doute des contributions massives d’argent du contribuable des USA pour miner le gouvernement iranien et pour fomenter une autre « Révolution verte ». Nous établirons et ferons la promotion de certaines factions au-dessus d’autres, leur enverrons d’énormes sommes d’argent, et essayerons de déterminer toutes les élections de sorte que nos candidats préférés gagnent. Vu les lendemains inquiétants de notre “promotion” de la démocratie dans les endroits comme l’Egypte, Irak, la Libye, où les forces radicales se sont apparemment trouvées en première position, il peut être juste de conclure que de telles actions minent réellement la sécurité nationale des USA plutôt que de la soutenir. Les sanctions ne fonctionnent pas. Elles sont des précurseurs à la guerre et mènent habituellement à la guerre. Elles minent notre économie et notre sécurité nationale. Elles ont comme conséquence une souffrance terrible et inutile parmi la population civile dans les pays cibles et gênent rarement même leurs chefs. Nous devons changer notre politique extérieure d’interventionnisme et de confrontation, en politique de coopération et diplomatie. Cette course à la guerre contre l’Iran est imprudente et dangereuse. Comme pour la guerre en Irak, les arguments pour davantage d’agression et une guerre en Iran sont basés sur des manipulations et des mensonges. Nous devons apprendre notre leçon et rejeter cette législation et la poussée vers la guerre. »
Pour ces positions, il lui a été décerné le Malcom X award. (10). Comble de l’ironie, cette distinction aurait pu aller à Barak Obama s’il n’avait pas trahi non seulement ce leader noir et d’ autres, dont il est indigne, mais aussi le mouvement d’émancipation de sa communauté.
Ron Paul Président !
Ron Paul n’est pas le Président des USA, c’est un fait. Mais il est dans la lignée des pères fondateurs, il est le nouveau Kennedy et sa candidature pour les élections de 2008 et de 2012 a été soutenue par de nombreux américains qui adhèrent à ses idées révolutionnaires. En tant que sénateur il a voulu faire passer des lois audacieuses et pragmatiques pour la liberté et le bien être du peuple américain ainsi que pour la paix dans le monde. Il est l’alternative à la politique décevante d’Obama et de son administration tant au niveau national que sur le plan international. En effet ses positions sur les dossiers critiques comme, la crise financière et la dette, les sanctions contre la Russie, les troubles dans le Grand Moyen-Orient poussent de plus en plus d’américains censés à l’estimer et à le considérer comme un véritable champion de la politique et plus encore comme l’homme du changement. Si le monde le soutient, avec endurance, et si une émulation se créé à l’échelle planétaire autour de cet homme alors il pourra faire de l’ombre au prédateur alpha qui n’aura plus d’autres choix que de se responsabiliser.
Mohamed Bachkat
Mohamed BACHKAT est un ingénieur, inventeur. Il est née en Algérie en 1977 et a grandi en France depuis l’age de 2 ans. Après ses études au lycée des Arènes de Toulouse et à l’Université Paul Sabatier Toulouse III, Il est formé à l’école d’ingénieur IIE-CNAM d’Evry, promotion Gödel.
En parallèle de son cursus et de son activité professionnelle, en tant consultant décisionnel, il dépose deux brevets français et un brevet américain sur la sécurité informatique, notamment. Il est lauréat du concours Lépine, édition 2005 et talent des cité 2007. Il s’intéresse à l’écriture (auteur d’un manuscrit, en attente de publication), à la géopolitique ainsi qu’à la sustainabilité.
Sources:
(1) http://www.voltairenet.org/article184070.html
(2) https://www.youtube.com/watch?v=3-wZWc0xX4g
(3) http://lexpansion.lexpress.fr/actualite/indiscrets/secrets-bien-gardes-a-bilderberg_513654.html
(4) http://www.20minutes.fr/monde/1421359-vente-de-mistrals-a-la-russie-la-france-ne-change-pas-son-fusil-d-epaule
(5) http://www.lepoint.fr/monde/l-exception-culturelle-francaise-ne-fait-pas-rire-obama-23-06-2013-1684959_24.php
(6) http://www.foreignaffairs.com/articles/66799/hillary-rodham-clinton/leading-through-civilian-power
(7) https://www.youtube.com/watch?v=YfHbGWXbTu8
(8) http://diaryofanegress.com/2013/06/05/how-the-obama-deception-obliterated-the-black-diaspora/
(9)http://resistance71.wordpress.com/2011/11/14/media-et-propagande-le-plan-de-destabilisation-du-moyen-orient-par-loligarchie-occidentale-la-syrie-dans-la-continuite-dun-printemps-arabe-teleguide-de-letranger/
(10) http://www.contrepoints.org/2012/01/03/63158-ron-paul-son-succes-analyse-par-un-americain
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Dear gentlemen, I apologize, hope you ‘ll accept. God bless us. I need you for my repetense. I understanded after, sorry again.