Débat sur l’agriculture en France : Asselineau 1, Hortefeux 0
Il le voulait, il l’a eu. François Asselineau était devant les projecteurs de TVAgré.info, ce vendredi 3 octobre à l’occasion du sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand pour débattre avec Brice Hortefeux de la politique agricole et, plus encore, de l’Europe. On pouvait avoir peur en début d’émission, on sait tous que François Asselineau est habitué aux longues démonstrations approfondies et étayées, très académiques, mais on l’a beaucoup moins vu devant une caméra de télévision contraint d’évoluer dans un format bien plus restreint. Face à lui : Brice Hortefeux, un vieux loup de mer dans le domaine de la politique, diplômé de droit, fils de banquier, ministre de trois gouvernements successif et député européen. Autant dire qu’on avait des raisons de craindre le pire.
Voilà donc que le débat commence, et très vite le ton est donné. Face à un Hortefeux qui parle gentil, qui parle agréable, qui parle confortable, c’est un vrai bulldozer qu’on voit apparaître. Asselineau, après un début assez maladroit, commence à envoyer ses arguments choc : « Je ne suis pas là pour partager l’inquiétude des agriculteurs, je suis venu leur expliquer ce qui se passe et leur dire que nous assistons à la destruction de l’agriculture française, et que la responsabilité de la construction européenne est écrasante dans tous les domaines ». Plus loin : « Les rétorsions à l’égard de la Russie vont coûter un milliard d’euros à l’agriculture française pour des décisions géopolitiques prises par les Etats-Unis alors que eux ne sont pas touchés ». Et encore : « Le TAFTA vas détruire une dizaine de milliers d’exploitations agricoles en France ». Et c’est avec délice qu’on a pu voir le visage du député européen se décomposer face à l’ardeur, la détermination et la précision argumentative de son adversaire. Un adversaire qu’il jugeait ostensiblement comme un hurluberlu en début d’entretien (il le dira même).
On le voit donc passer des gentillesses toutes politiciennes aux arguments de base pro-européens « Le repli sur soi n’est pas une solution » dira-t-il. Ces arguments seront instantanément contrés par un Francois Asselineau dont le maintien et la posture n’ont rien à envier à ceux des futur candidats aux présidentielles. Celui-ci semble toujours très déterminé et paré d’une grande hauteur de vue (qui passait peut-être un peu trop au-dessus d’un auditoire, probablement plus composé de petits exploitants que d’étudiants a Science Po).
Après plusieurs moments de lutte verbale, Hortefeux cherchera à orienter le débat contre le gouvernement Hollande sûrement plus impopulaire. En vain, il est renvoyé à la responsabilité « écrasante » de l’Europe. À l’approche de la fin du débat, se voyant mis en échec, il changera sa tactique en jouant sur la peur de l’affaiblissement des puissances occidentales face aux pays émergents et sur la petitesse (ce mot reviendra souvent) de la France isolée dans le monde. Mais là encore le président de l’UPR trouvera les mots adéquats, parlant de la liquéfaction inexorable de la France au sein l’union européenne, et taclant même son interlocuteur sur les salaires écœurants des députés européens dont il fait partie.
Au final, si, sur le papier, je ne donnais pas Asselineau gagnant à cause du format du débat auquel il est peu entraîné, contrairement à son adversaire (qui n’était, lui, à l’évidence pas préparé du tout à une charge si politiquement incorrecte), on peut dire que le constat est sans appel : Asselineau remporte une victoire écrasante face à un Hortefeux KO qui finit dans les cordes sans avoir vraiment compris à quoi il assistait.
Théo Canova
(209)
En effet, Hortefeux donnait l’air de s’attendre à un débat gentillet portant sur des platitudes comme il en a l’habitude avec ses “adversaires” du PS, et là il était complètement perdu, KO debout !
Ce qui est fou c’et que Hortefeux prétend n’avoir jamais entendu parler d’Asselineau auparavant. Soit c’est vrai et alors c’est la preuve qu’un professionnel de la politique comme lui vit dans un monde parallèle, soit c’est faux et c’est la preuve qu’il ment comme il respire !
Je constate :
L’inégalité des argumentations à l’avantage de François Asselineau était fragrante.
La densité argumentaire de François Asselineau était très très supérieure à son “voisin” (reprise du mot de Brice Hortefeux).
François Asselineau entrait au vif du sujet agricole français tandis que Brice Hortefeux tournait autour du pot dont il ne connaissait rien.
À toute fin utile et aux fins de vous aider à connaître votre interlocuteur François Asselineau, de ce débat et de le réécouter, je cite ici deux sources.
> source : https://www.facebook.com/upr.francoisasselineau?sk=wall (SVP, naviguer au 6 ocotbre 2014)
> source : https://www.upr.fr/av/debat-francois-asselineau-brice-hortefeux-salon-elevage
Plus de 2000 milliards de dettes rien que pour la France et je ne chercherais même pas à connaitre les chiffres catastrophiques des autres et pourtant, selon Messire Hortefeux, l’Europe serait la première puissance économique au monde ????
Si nous continuons à croire cela, c’est bon…on est mûrs pour le Programme Blue Beam !