TRIBUNE

L’esprit critique habite-t-il vraiment les « libre-penseurs » ?

D’Alain Soral à Thierry Meyssan, de Blanrue à Collon,  tous se revendiquent comme des libre-penseurs,  des intellectuels à contre-courant, une source alternative, ennemie de la bienpensance, de l’ordre établi, défenseur de la liberté de la vérité et de plein d’autres jolies choses… et ce même s’ils sont bafoués, piétinés, insultés, bannis de la sphère publique ! Bref, ces gens-là seraient, en comparaison, pour mes amis cinéphiles, des sortes de Dark Night ! Vous savez, Batman ! Ce super héros multimilliardaire moitié homme, moitié chauve, moitié souris, tourmenté par la mort de ses parents et aussi gai qu’un Cioran un jour de dimanche pluvieux ! Ce héros, aux aspirations philanthropiques, souhaitant défendre la veuve et l’orphelin et  même les méchants (qu’il refuse de tuer, oh qu’il est sympa !),  ce même s’il est incompris par la population qui le hait ardemment et le rejette comme on rejette nous ce zingaro pseudo handicapé qui vient nous réclamer une petite pièce alors que nous sommes tranquillement dans notre voiture entrain de nous émoustiller sur le dernier album de Shy’m (plus pour son physique que pour ses chansons…)… Mais je m’égare.

Ce serait donc des intellectuelo-batman, des savants-héros de l’ombre,  incompris de la masse  alors meme qu’ils tentent de la protéger des vilains ! (Je suis sur que cette comparaison doit être au gout de certaines de ces personnalités citées dont l’ego est assez impressionnant). Ceci étant dit, mon but n’est pas de les discréditer ou bien de les critiquer, non, ils ne sont pas, ici, les cibles de mes diatribes (J’en apprécie même certains !). Mais pas loin. Car ils ne sont pas seuls ! Ils sont suivis, telle une star d’Hollywood, par d’incorruptibles fans tous dévoués à leur idole, entretenant chez eux le sentiment d’êtres des rebelles et des insoumis en soutenant ces contestataires dont la masse beuglante frissonne à la moindre énonciation du nom !

Ces gens-là, qu’on nommerait des « groupies » si Soral et Meyssian se lançaient dans un groupe de Rock (si Dieu existe, cela n’arrivera pas !), se revendiquent eux aussi comme « libre-penseurs », mais aussi, et surtout, comme ayant l’esprit critique affublé ! C’est à ce moment précis que ça m’irrite vraiment et que j’agite mon courroux !

Il suffit de débattre cinq minutes avec “ces gens-là” (comme dirait un jeune nationaliste d’un Arabe, ou un Arabe d’un Juif, ou un Juif d’un nazi) pour s’apercevoir du problème criant de leur rhétorique quasi identique à chaque fois. Après qu’ils aient étalé leurs références qui ne vont rarement au-delà de ces 4 personnes citées plus haut (parfois agrémentés d’une citation Dieudonnesque du genre « Quenelle »), il suffit de le pousser jusqu’à ces derniers retranchements, et là, la sentence tombe immédiatement, avec la désormais célèbre réponse : (imiter la voix d’un jeune révolté mais quelque peu déboussolé par la complexité du système qui l’entoure) « Tss de toute façon t’y connais rien ! Tu ne fais que croire tout ce que disent les médias et la télé ! Tu dois être un fan de BHL !! T’as qu’à lire Soral, tu verras ! Tu n’es pas informé, t’es berné » Tadadaaaam (bruit dramatique) ! Oui, vous ne le saviez pas, mais, vous êtes dans le faux. Bah, et lui ? Vous demandez vous chers lecteurs que j’espère attentifs ! Bah lui, nooon, pas du tout, il est dans le vrai ! Il lit Soral.

Alors on va mettre les choses aux claires, ce n’est pas parce qu’on rejette tout ce qui passe dans les grands médias qu’on a un esprit critique, bien au contraire !  Pour citer Chomsky «  Tout rejeter comme tout « gober » sont deux méthodes commodes pour se dispenser de réfléchir ou d’agir ». Quoi de plus vrai ? Qu’il est aisé et feignant de simplement dire que l’information c’est du bidon ! Quoi de plus malhonnête, fourbe et petit que de se considérer comme un esprit libre quand on ne va pas chercher le vrai du faux dans un article sous prétexte qu’il vient du Figaro, Libération, de la Croix, du Monde ou même de  mon slip, et qu’il serait forcément faux puisqu’il vient d’un grand média qui fait, dans certaines de ces pages, de la pub pour des lingettes Nivéa ! Ne vous méprenez pas, je ne suis pas entrain de faire la défense des médias de masse, seulement  vouloir adopter une attitude réellement sceptique amène à analyser une information pour en tirer la vérité, pas à la censurer sous la fausse excuse d’être un insoumis !

Mais si seulement ça s’arrêtait à des cuistres à qui ça donne l’impression d’être intelligent, et au-dessus des gueux que de croire que tous les autres gobent chaque ligne de chaque article de chaque journal important ( « important » par le tirage, pas par valeurs des articles), alors qu’eux ne se font pas avoir si facilement ! (héhé, on leur la fait pas !), ça ne me dérangerait pas le moins du monde ! Mais non ! Il y a encore plus aberrant ! Oui, oui cher lecteur que je vois assez dubitatif à la lecture de cette information.

Le plus gênant dans cette histoire, et ce qui me met hors de moi, c’est que ces censeurs de grands médias, défenseurs de la liberté d’expression, ces insoumis qui ne se font pas berner par la propagande médiatique, oui, ceux-là ! Ils avalent, la bouche grande ouverte tel un Boa Constrictor (Je fais la comparaison avec un serpent, parce que ces derniers peuvent ouvrir leurs gueules à plus de 90 degrés, ça nous laisse bouche bée n’est ce pas ?!) chaque livre, chaque article, chaque vidéo, chaque parole, chaque geste, chaque phrase, chaque mot et même chaque onomatopée de ces intellectuels ! Sans jamais se poser la question de savoir si leurs dires sont vrais, justifiés, plausibles, sincères, ou même vérifiés ! Noooon, ce sont pratiquement des paroles saintes qu’il ne faut jamais mettre en doute ! Vous m’entendez ? Jamais ! Ce que dit Soral ou bien Meyssan ne peut être que la stricte vérité ! Bah oui mon cher, ce sont des contestataires ! Ça vire même pour certains à l’adoration (je soupçonne d’ailleurs quelques-uns d’avoir érigé un autel à la gloire de Soral). Alors, avoir de  l’adoration, pour un esprit critique, permettez-moi de vous dire, en citant les jeun’z, c’est vraiment « n’imp ! » .

Ce n’est pas parce que Blanrue se revendique comme libre, insoumis, indépendant, qu’il faut alors croire tout ce qu’il dit, comme au contraire il ne faut pas rejeter tout ce qu’écrit la presse juste parce qu’elle serait grand public. Si Soral affirme que la Terre est plate et que le Nouvel Obs affirme le contraire, qui allez-vous croire ? J’ai peur que vous soyez déjà en train de craindre de tomber, au bout de la terre, dans le silence éternel de cet espace infini.

Un vrai esprit critique, un vrai sceptique, un vrai libre-penseur remet tout en question, autant les sources officiels que contestataires,  même les personnes qu’il admire ! Il arrive, je vous l’assure, à Soral de se tromper (n’a-t-il jamais été membre du PCF ?), Newton lui-même était parfois dans l’erreur, je sais, d’une source sûr, qu’il mettait trop de lait dans sa pâte à crêpe, du coup, elles étaient ratées ! Je vous le dis ! Tout le monde se trompe… Sauf moi, bien sur, j’ai toujours raison. Alors croyez-moi sans crainte…

Blague à part, l’esprit critique est beaucoup plus qu’à encourager, il est vital si l’on souhaite être un individu libre et indépendant, c’est pourquoi j’en profite pour faire la pub d’un livre qui est, pour moi, essentiel sur ce sujet : « Petit cour d’autodéfense intellectuel », par l’excellentissime Normand Baillargeon. Lisez ce livre, vous allez changer.

Merci, chers lecteurs, d’avoir résisté aux quelques lignes de cet article qui ressemble étrangement à un coup de gueule ! Mais avec beaucoup d’amour dedans.

Amitiés anarchistes.

Mheshimiwa

(337)

Adrien Marius Bonnot

Né le 3 décembre 1985 à Bourgoin-Jallieu et résidant dans le Beaujolais (69), Je suis agent de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. J’ai rejoint le Cercle des volontaires courant 2013 et j’y suis actuellement responsable du recrutement. J’ai rejoint le cercle afin de lutter contre la désinformation ambiante. Je pense que le but que devrait poursuivre l’humanité, nation par nation, est la fin de l’exploitation de l’humain par l’humain ainsi que notre réintégration durable dans les écosystèmes.

27 réflexions sur “L’esprit critique habite-t-il vraiment les « libre-penseurs » ?

  • « Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats » ?

    Merci à mheshiimiwa de nous apprendre que « Un vrai esprit critique, un vrai sceptique, un vrai libre-penseur remet tout en question, autant les sources officiels (sic) que contestataires, même les personnes qu’il admire ! » Sans lui, on ne s’en serait pas douté.

    Cela dit, si son esprit critique s’exprimait dans un français plus ou moins lisible, ce serait encore mieux, parce que les gnoufs sans esprit critique sont aussi, généralement, des paresseux.

    Mheshiimiwa, dans son désir de corriger les c…s que nous sommes tous, c’est visible, fait reproche à des gens qu’il ne connaît pas de ce qu’il croit qu’ils pensent… Et il le fait dans un sabir incohérent et inarticulé (sans parler de l’orthographe) qui ne va certainement pas lui susciter les groupies qu’il suppose aux autres et dont il est peut-être jaloux (zut, voilà que je fais comme lui).

    Bref, il ne serait pas à dédaigner qu’il mette avant tout un peu d’ordre dans ses propres fantasmes. Les gens dont il parle (je ne connais pas Soral) et contre lesquels il entend prémunir le péquenaud bas de gamme, sont des gens qui essaient tout bêtement de se rendre utiles à leurs semblables. Si leurs semblables préfèrent la passivité ou l’ergotage à l’action, ce n’est pas leur faute. Si leurs semblables ont vocation de groupies et ont besoin de gourous, ce n’est pas leur affaire. Son esprit critique pourrait se rappeler que le libre-arbitre n’a pas été inventé pour les chiens.

    Bref, quelqu’un devrait apprendre le plus gentiment possible à mheshiimiwa que vouloir corriger les travers qu’on imagine chez les autres est souvent un signe assez sûr d’infantilisme et de manque de jugement.

    L’anarchie a, hélas, ceci de particulier, que ses principes lui interdisent de rejeter quiconque se réclame d’elle, ce qui en fait, neuf fois sur dix, un joyeux réceptacle à crétins présomptueux et/ou à faux-derches. D’Onfray à mheshiimiwa , la liste est longue des gens qui se prennent ou veulent se faire prendre pour des anars et qui ne sont au mieux que des nanars.

    Comme disent les Grand-Bretons : no hard feelings, mais un peu de modestie ne messiérait pas. Et vive l’Anarchie. Si possible celle des adultes.

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    • @Catherine : content de voir que tu as la forme !! Désolé pour les fautes d’orthographe, c’est moi qui ait effectué la relecture, et c’est vrai que j’en ai laissées passer quelque unes…. Je ne devais vraiment pas avoir les yeux en face des trous. 8-S
      Amicalement,

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    • mheshiimiwa

      Bonsoir Catherine

      Tout d’abord, merci de m’avoir indiqué les fautes (Je noterai pas le ton méprisant qui va avec, afin de ne pas égratigner une amitié, que je sens, naissante !), puis merci d’avoir pris la peine de commenter cet article.

      Pour ce qui est de votre commentaire, tout d’abord, ce n’est pas spécialement contre Soral ou bien Meyssan que je souhaite “prémunir le péquenaud bas de gamme”, mais contre tout le monde, autant Onfray, Adler que Bricmont, Blanrue, Braumann… Or, il s’avère que dans le monde alternatif on met plus souvent en question les sources officielles que les autres.

      Comme précisé dans l’article, je ne veux pas fustiger Soral et Cie (je n’ai ni le temps, ni la prétention, ni meme le talent pour le faire), et comme encore préciser j’apprécie certaines de leurs idées. J’attaquais ici de certains de leurs admirateurs qui ont abandonné tout sens critique tout en se revendiquant comme libre-penseur. “Certains”, ne signifie pas, il me semble, “tous”.

      “sont des gens qui essaient tout bêtement de se rendre utiles à leurs semblables.” –> C’est très simpliste comme description. Bhl ou bien Finkielkraut essaient eux aussi de se rendre utiles à leurs semblable, c’est pas pour ça qu’on va se priver de notre plaisir quasi jouissif de les ridiculiser. Puis, je me répète, ce n’est pas une critique des intellectuels, mais plutôt une incitation à ce qu’on remette en question leurs idées, meme si on les idolâtres.

      Bon, après vos arguments chutent à : “c’est celui qui dit qui est”, donc on ne va pas se lancer dans ce débat, ça ne mènerait à rien.

      Pour ce qui est de mon penchant libertaire, vous ne connaissez de moi que ces quelques lignes, donc extremement peu pour savoir si je suis un “crétins présomptueux et/ou à faux-derches”. Si celà vous intéresse, on peut en discuter en privé pour voir si nos visions de l’anarchie divergent (Moi, ça me tente, à la vue de vos jeux de mots, je suis sur que ça pourrait etre assez joviale !)

      Dernière chose, ne me comparez pas à Onfray, par pitié, je préfère encore que vous insultiez ma maman.

      A part ça, je pense avoir été courtois dans mon commentaire, si on pouvait continuer ainsi ce serait bénéfique pour qu’un véritable débat s’installe (puis surtout, pour que notre amitié prenne forme… je sais que ça vous laisse reveuse. )

      Pour John, je connais ce site, j’ai même fait une interview d’un représentant de ce groupe sur Lyon. J’ai été jusqu’a lire “Comprendre l’empire”, donc je ne suis pas totalement ignard sur Soral ! ; )

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    • mheshiimiwa

      Il est vrai qu’il est excellent !

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  • john

    @ catherine, je suis complètement d’accord avec toi , j’ai manifesté mon mécontentement sur la page FB du cercle, je ne comprend pas le but de cet article… Je pense qu’une personne comme toi aurait fait un bien meilleur auteur que cet anarchiste à peine sortit des jupons de maman qui essaye de faire de la dissidence de la dissidence (oui oui c’est complément con) enfin bref n’en tenons pas rigueur au cercle qui fait en général du très bon boulot et laissons le nanar avec son Bescherelle et un lien du site de ER histoire qu’il reprenne tout depuis le début parce que apparemment il est passé à coté de l’essentiel.

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  • sant pedrod

    Quelle incompétence, de la vraie diffamation envers ces mecs qui risquent parfois leur vie ou celles de leurs proches, simplement pour nous informer de la marche réelle du monde! Un article “à gerber”, permettez moi l’expression, et qui n’a rien a faire sur ce site.

    Pedro

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    • mheshiimiwa

      Une fois de plus, je ne critique pas ces “mecs”… Quand bien même, pourquoi lorsqu’on critique BHL, personne ne dit rien, au contraire, on applaudit, et la, on crie au scandale… N’est ce pas parce que j’ai touché le “sacro-saint” comme je l’explique dans l’article ? Ce n’est pas parce qu’ils sont contestataires qu’ils sont intouchables.

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  • Bonjour,
    Je partage pleinement ce point de vue éclairé.
    Je constate trop fréquemment, que:
    Plus de 85% des personnes sont prêtes à tout accepter, à tout tolérer, à tout subir… afin de pas avoir à réfléchir, de ne pas ou plus avoir à décider, à s’impliquer, à reconnaître leurs erreurs, leur faiblesse, leur s fragilité s…
    Plus des 14% restant refusent tout en vrac, sont en opposition avec tout, conteste tout… afin de ne pas avoir à se situer, parce qu’elles ne savent pas où elles en sont, par ce qu’elles ne veulent plus savoir où elles en sont ni où elles vont ou trouvent encore plus simple de renier tout en vrac… y compris ce qu’elles affirmaient ou semblaient croire la veille…,
    Dans ces 1% qui restent, il y a ceux qui ne veulent plus rien savoir: ne rien savoir, ne rien dire, ne rien entendre du tout… afin de ne pas avoir à prendre parti… ni pour eux-mêmes, ni pour rien… et le pourcentage infinitésimal qui a un point de vue, des principes et des idées qu’ils défendent et pour lesquels ils s’expriment et se défendent avec insistance et détermination.
    Sommes-nous vaincus… résignés?
    En nous donnant la peine de fouiller un peu, dans notre fond de personnalité: nous pouvons, ô combien, mieux que cela… !
    Jahrod

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  • @ Raphaël :

    Cher Raphaël, je réclame ton indulgence pour les vieux qui ont été élevés à l’analyse logique, du temps où on ne pouvait passer de l’école primaire au secondaire avec plus de trois fautes d’orthographe, et qui ont vécu avec l’idée bien ancrée que si on ne s’exprime pas avec précision, c’est qu’on n’a pas les idées claires. Ça rend pédant…

    Merci à John et à Sant Pedro, qui ont compris ce que je voulais dire.

    @ mheshiimiwa :

    Laissons Soral de côté : pour autant que je sache, il vient de l’extrême-droite. Il y en a d’autres qui ont changé de bord et à qui on ne peut rien reprocher. J’ai vu quelque part qu’il n’avait pas renoncé à tous ses choix d’origine et qu’il s’avançait peut-être masqué. Je n’en sais rien. J’avoue mon ignorance, et c’est pourquoi je ne donne pas d’avis sur Soral. On ne peut pas tout savoir. Donc, exit Soral pour le moment.

    Les autres : Vous dites « BHL ou bien Finkielkraut essaient eux aussi de se rendre utiles à leurs semblable, c’est pas pour ça qu’on va se priver de notre plaisir quasi jouissif de les ridiculiser. ». C’est précisément ÇA qui m’a fait bondir sur mon clavier. Que vous mettiez tout le monde dans le même sac, au nom de l’esprit critique, m’a fait penser que vous étiez très jeune et ce que vous prenez pour de l’esprit critique m’a plutôt paru, à moi, être de la confusion d’esprit.

    Si vous ne voyez pas la différence entre les uns et les autres, c’est grave.

    D’une part, vous avez les gens comme Bricmont, Collon, Meyssan, mais aussi comme les Atzmon, Cohen, Hazan et autres, avec qui on peut n’être pas d’accord sur tout, mais dont on ne peut mettre la sincérité en doute. OK, en 1968, j’ai cru à la sincérité de Cohn-Bendit et voyez ce qui est arrivé, donc tout le monde peut se tromper. Mais tous les précités ont ceci en commun qu’ils ont mis leur vie dans la balance : ils risquent leur peau, comme l’a très bien fait remarquer Sant Pedrod. Ce n’est pas une figure de style. Exemple : pendant la guerre de Yougoslavie, une quinzaine de personnes, dont Michel Collon, se sont rendues à Belgrade, pour apporter quelque soutien aux gens bombardés à l’uranium appauvri. Sur les quinze, à ce jour, deux sont morts du lymphome des casques bleus et Collon s’en est tiré avec un cancer. Tout ce qu’il fait maintenant – juste ou pas juste – il le fait avec une santé précaire et un seul rein.

    D’autre part, vous avez les BHL, Finkielkraut, Onfray, Adler, Glucksman et tutti quanti QUI SONT PAYÉS POUR NUIRE, qui sont ce que Robespierre appelait des propagandistes mercenaires. Leur but n’est pas de vous vendre une idéologie de rechange mais de semer le trouble et l’insécurtité dans les esprits, de déboussoler ceux qui n’ont pas, politiquement, les idées bien claires, c. à d. beaucoup, beaucoup de monde qu’il importe aux puissants de neutraliser.

    Une fois qu’on a pris conscience de leur rôle exact, continuer à prêter attention à ce qu’ils racontent au nom de l’esprit critique est une aberration masochiste doublée d’une perte de temps ridicule, car la vie est bien trop courte pour qu’on la gaspille à cracher dans l’eau. Ces gens ne doivent pas être impartialement examinés mais combattus. Avec bec et ongles.

    Comment avoir les idées claires en politique ? Je vous donne ma recette pour ce qu’elle vaut. J’ai pris une bonne fois pour toutes les 38 articles de la « Déclaration des droits et des devoirs de l’Homme et du citoyen » de Robespierre pour guide ; Je m’en sers comme grille de décryptage. C’est-à-dire que je prends au sérieux ceux qui, PAR LEURS ACTES et pas seulement en paroles, ne s’éloignent pas trop de cette poignée de principes. J’écarte définitivement et je combats si possible ceux dont je suis assurée qu’ils ne s’en approcheront jamais. Encore une fois, pas la peine de perdre son temps.

    Vous me proposiez de continuer cette discussion en privé. Si je ne le fais pas, c’est parce que je pense que si le Cercle des Volontaires doit jouer un rôle dans notre vie publique, c’est précisément celui-là : éclaircir tout ce qui peut l’être. Avant la Révolution, il y a eu, en France, un grand nombre de « clubs », soit des gens qui se réunissaient pour parler politique, examiner ce qui n’allait pas dans la société, chercher des solutions, etc. Il en est sorti le pire et le meilleur. C’est le rôle que je crois qu’on peut attribuer, depuis sa naissance, au Cercle des Volontaires, et j’espère qu’il en sortira le meilleur.

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    • Chère Catherine,

      Mon indulgence t’es acquise, d’autant plus que tu as été respectueuse encore une fois !!!
      Concernant le débat, je suis à 100% d’accord avec ton commentaire.

      J’essaie juste de montrer une piste (pas à toi) : quand tu dis “Une fois qu’on a pris conscience de leur rôle exact”. C’est LA phrase à méditer à mon avis. D’autant que tu es solidaire de certaines personnes plutôt que d’autres (et je suis d’accord avec ta sélection, et surtout tes critères de sélection).

      Pour ce qui est de ton dernier paragraphe, j’avoue, j’ai rougi, et j’ai pu me la péter aujourd’hui (on était plusieurs ensemble pour fêter l’anniv’ de Jonathan. Et de Robespierre. Et de Chavez. Et de Bolivar….) J’étais aux anges !!! Et oui… Je ne me suis pas encore débarrassé de mon égo 😉

      Je te souhaite un très bon Dimanche !

      Bien à toi,

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  • Man

    Mwais… De tout manière, il y a toujours matière à critiquer. Donc, ton article ne sert pas à grand chose. Juste te dire : chevalier noir, c’est Dark Knight. Parce que là… ça donne nuit noire. Moi j’apprécie toutes ces personnes qui s’opposent, même si je peux ne pas être d’accord sur tout. Premièrement parce qu’il FAUT une opposition (tu sais, ce qui n’existe plus en politique aujourd’hui?) et que c’est bien d’avoir des avis diamétralement opposés (ne serait-ce pas ce qui forge l’esprit critique justement? Ou du moins, le questionnement?). Deuxièmement, parce que, généralement, ils relèvent le niveau.

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  • mheshiimiwa

    Catherine, j’entends bien ce que vous voulez dire. Oui, ces hommes sont respectables. Oui, ils ont risqué leurs vies … Je ne le contredis pas. Mais, comme dit Oscar Wilde : “une chose n’est pas nécessairement vraie parce qu’un homme meurt pour elle”. Ici, comme indiqué dans mon article, vous traitez ces hommes comme des héros (à tort ou à raison, moi aussi j’ai beaucoup de respect pour ce qu’ils font, les combats qu’ils mènent…), mais ce n’est pas parce que pour vous ils sont des héros qu’ils ont nécessairement tout le temps raison ! Je ne pense pas qu’on doit avaler tout ce que dit Collon juste parce qu’il n’a plus qu’un rein, ou alors c’est simple,
    faisons un tour chez les grands blessés pour obtenir la vérité…

    Je ne fais pas du tout la défense de BHL, Onfray et toute la bande (il n’y en a aucun, dans ceux que vous citez, que j’apprécie), loin de là ! Je suis plus en accord avec Bricmont qu’avec Adler, ou plus proche de Collon que de BHL, seulement l’esprit critique doit etre impartial, et on doit toujours chercher la vérité, remettre en question les propos de n’importe qui, autant Soral que Glucksman, pour repérer le vrai du faux. C’est bien là que nous ne sommes pas d’accord ! Je déteste la diabolisation, Soral, Bricmont, Meyssan … ils doivent lutter contre ça, ce n’est pas pour, qu’a notre tour, nous fassions de même en diabolisant de façon systématique, sans même analyser les propos rejeter ! Ça ne veut pas dire qu’il faut croire BHL et ne pas le contredire, mais qu’il faut analyser ce qu’il écrit pour porter un jugement, sinon, quelles valeurs auraient vos attaques contre cette personne ? …

    Enfin, pour terminer sur ce point, je vais me répéter une énième fois, je ne prétends pas critiquer les intellectuels, mais leurs “groupies”.

    Pour ce qui est de votre perception de la politique, hélas, nous sommes, là aussi, pas d’accord, mais je respecte votre point de vue. Meme si elle est très simpliste, pour vous, dans le monde, il y aurait d’un côté les grand méchants, riches, puissants, qui encourageraient le malheur, le mensonge et la guerre (BHL, Adler, Onfray, Glucksman, …), et de l’autre, les gentils, pauvres et héroiques, qui défendent la liberté, la paix et les pâquerettes. (Bricmont, Collon, Meyssan…). Je ne partage pas cette vision.

    En ce qui concerne la discussion en privé, si je vous l’ai proposé, ce n’est pas pour cacher notre discussion du public, mais seulement parce qu’elle concernait l’anarchie (sur lequel vous me critiquez sans connaitre mes idées, mais bon, je dois faire partie de ceux à qui “prêter attention à ce qu’ils racontent au nom de l’esprit critique est une aberration masochiste” et qu’il faut donc “m’écarter définitivement” sans “perdre son temps”), et l’anarchie n’est pas ici le sujet du débat, donc je ne souhaitais pas remplir l’article de commentaire hors-sujet.

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  • Man

    En plus de ça, tu racontes des conneries parce que, si tu te rends sur le site E&R, tu te rendras compte qu’il y a bcp d’avis contradictoires dans les commentaires que les “abrutis” de ce site laissent et que bcp y vont de leur culture générale pour, parfois, si pas presque à chaque fois, s’opposer sur un des arguments de Soral. Et biensur que Soral a tort sur certains points. Il le confesse même en permettant à quiconque de le corriger. (Mais tu as raison sur son égo surdimensionné, qui m’exaspère un peu parfois). Mais tu aurais pu apporter des critiques plus constructive. Les gens n’adorent pas Soral pour son esprit critique, il l’aime bien parce qu’il parle franchement, sans détour, dit ce qui pense sans lêcher le cul des autres et a lu. Il a bcp lu. Donc, lis. Lis beaucoup. Elabore des concepts, une sociologie Mheshimiwayenne et puis, attend le premier petit con qui viendra détruire ton esprit d’analyse, se plaignant de ces beaufs qui t’admirent pour ton travail. Personnellement, je suis bien plus choqué de voir que des millions admirent des minables footballeurs, star à trois francs six sous que des gens comme ceux que tu critiques sans les critiquer dans ce texte.

    Enfin, tu dis que tout le monde rejette les infos des masses medias sans vérifier. Parce que tu as le temps, toi, de vérifier toutes les infos, en croisant de multiples sources, en visionnant des témoignages amateurs en arabe de syriens présentement victimes de la manipulation sur le terrain? (ah non, suis je bête. Je ne dois pas me fier à mon instinct non plus concernant ça. Meyssan doit être un manipulateur payé par la CIA. Il tourne d’ailleurs sans doute ses interventions depuis un studio niché au fin fonds de la campagne chinoise. Bordel. Pourquoi suis je tombé dans le panneau. Merci de nous avoir éveillé, ôôô grand sage! 🙂

    N’y voit rien de personnel, j’me lache, je décompresse un peu. Attaque toi un peu à ceux qui ont des INTERETS dans le fait que le BEAUF moyen (dont nous faisons partie) ne se fasse pas un avis objectif sur l’information plutot que de flageler ceux qui, ouverts au débat, tente d’apporter un peu de dignité et d’humanité.

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  • Questions diverses à la lecture de cet article :
    1) quelle est la taille de vos chevilles en cm ?
    2) quel genre de libertaire peut faire des hiérarchies d’intelligence ?
    3) combien de “suiveurs” desdits Soral ou Meyssan avez vous déjà rencontré en vrai ? A combien de reprises ?
    4) Partant de la réponse 3), pensez vous être en capacité de juger de la cuistrerie desdits “idolatres” ?
    5) étant personnellement membre d’Egalité & Réconciliation (comme d’Acrimed et d’autres), je me demande réellement quel rapport au réel vous entretenez. La seule fois où j’ai été au local de E&R, j’ai discuté récentisme, Hegel, Marx, SIDA et BAD. Cela représentait pour 10 personnes un paquet de références.

    Article à mettre à la benne, je prends n’importe quel gauchiste inconséquent en débat, j’en ai déjà fait bégayer plus d’un, retourné plus d’un. Le pire pour eux c’est que j’ai été l’un d’entre eux 🙂

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  • Cher Raphaël,

    Oui, tu as mis le doigt dessus. C’est LA notion à méditer, et que je vais essayer encore de faire comprendre à notre ami. Après ça, je jette le gant et vogue la galère.

    Sais-tu qu’en mai prochain, Robespierre aura 255 ans et moi 80, tout juste, le même jour. Je suggère qu’à cette occasion, on boive un coup de concert, même si c’est à distance.

    Et, en attendant, très heureux anniversaire à Jonathan ! Je lève mon verre de vodka à l’herbe de bison à sa santé et à celle de tous dans votre valeureuse équipe.

    @ mheshiimiwa

    Cher mheshiimiwa,

    Si vous étiez mon fils, je vous foutrais des baffes. Heureusement que nous sommes loin, parce que ce serait une très mauvaise façon d’essayer de vous convaincre.

    Encore une fois vous sautez à des conclusions qui vous sont personnelles sans prendre le temps de lire vraiment ce que vous survolez.

    Mes héros se comptent sur les doigts d’une seule main, et ils sont tous morts. Je ne les vénère pas parce qu’ils ont été des héros mais parce qu’ils ont eu (qu’ils ont toujours) raison.

    Si quelqu’un vous raconte qu’il y a des tas de vérités, n’en croyez rien : ce sont les menteurs qui font courir ce bruit. De vérité, il n’y en a qu’une. Ceux qui la cherchent vraiment, avec leurs qualités, leurs défauts et leurs erreurs, finissent tous par converger, et ils ont droit à ma considération. Pas les autres. Ce qui vous paraît simpliste et manichéen (les meuchants d’un côté, les bons de l’autre) est plutôt ce que d’aucuns appellent de la conscience de classe. Laissons Soral, puisqu’il serait très malhonnête de parler d’un homme dont je ne sais pratiquement rien. Prenons un autre exemple :

    Il y a souvent, dans le discours de Jean-Marie Le Pen, au moins une phrase sur trois avec laquelle on ne peut pas ne pas être d’accord. Parce qu’elle exprime ce que la plupart des gens de bonne foi ressentent et pensent. Vous, vous vous dites : je dois, exercer mon esprit critique et trier le bon grain de l’ivraie, donner en somme, à Le Pen, la même chance qu’aux autres d’être compris. Moi, je SAIS que Le Pen a mis cette phrase au milieu des autres pour tromper les naïfs (voyez La Fontaine et le loup qui fait patte blanche). Je le sais, parce que j’ai de l’expérience et que je suis tombée dans ces chausses-trapes avant vous. Donc, pour savoir si Le Pen, c’est du lard ou du cochon, qu’est-ce que je fais ? Je regarde ses actes. Les paroles peuvent mentir, les actes, jamais. (Je pourrais vous faire la même démonstration avec Anacharsis Cloots, mais passons.) Le Pen s’est amusé à brancher de la gégène sur les couilles de ses semblables, au nom d’une supposée « supériorité » sur eux. Pour moi, c’est amplement suffisant. Tout ce qu’il pourra dire jusqu’à sa mort n’effacera et ne compensera pas ça. Il n’a jamais dit qu’il regrettait n’est-ce pas ? Ni que s’il pouvait le refaire il ne le referait pas ? Ce qu’il fait aujourd’hui, en paroles, c’est jeter un peu de poudre aux yeux des naïfs, en essayant de se faire passer pour quelqu’un d’autre que lui-même avec des phrases empruntées et qui n’engagent à rien. À partir de cette conviction, je range Le Pen dans les gens à combattre. Point. Lutte des classes, ça s’appelle. Même si ça vous gêne intellectuellement, dans ce schéma inévitable qu’on n’a pas choisi, on est d’un côté ou de l’autre.

    Et, bien entendu, vous vous trompez en imaginant que j’adhère sans réserve à tout ce que disent ou font les gens qui sont (pour faire court) de mon bord. Il s’en faut de beaucoup. Ce que je me refuse mordicus à faire, c’est les mettre sur le même plan que ceux qu’ils affrontent. Leur point commun est d’avoir des convictions et d’essayer d’accorder leurs actes à leurs principes. Le point commun des autres est de n’en pas avoir. Du tout. Ce point commun des autres – et de ceux qui les paient – est double : volonté de puissance et volonté d’accaparement, c. à d. avidité. Ils sont ce que Philippe Buonarroti appelait « le parti de l’égoïsme ». Le fait que vous vouliez consacrer votre énergie et votre temps à essayer de les comprendre me prouve que vous êtes jeune et naïf, bref, que vous n’avez pas encore fait l’expérience de leur malfaisance à vos dépens. Cela viendra, hélas, personne n’y échappe.

    Pour en finir, j’ai l’impression que votre vrai problème, ce sont les groupies.
    Pour moi, « groupie » = « infantile ». Que voulez-vous faire ? Les persuader qu’ils se trompent ? Ils ne vous écouteront pas. Seuls des adultes vous écouteraient, mais ceux-là n’ont pas besoin de vous. Alors, à votre place, je laisserais les groupies s’exciter sur leurs idoles jusqu’à ce que, tombés sur un bec ou deux, leur optique devienne un peu plus réaliste.

    En ce qui vous concerne, je ne puis que vous dire la même chose que Man : lisez ! lisez beaucoup ! mais surtout pas n’importe quoi. Lire l’histoire du passé n’est jamais une perte de temps. Celle de la Révolution par exemple (Lénine disait qu’elle était exemplaire en tout – en bien comme en mal). Mais pas sous la plume de n’importe qui, sous peine de terriblement vous fourvoyer. C’est là que votre esprit critique doit intervenir, et qu’il ne doit pas dédaigner les avis de ceux qui en savent plus que vous (au Cercle des Volontaires par exemple).

    Pour ma part, je vais me permettre de vous dire ce que je pense : au lieu de vous farcir les instruments de décervelage des oligarchies au pouvoir (en résumé : merdias), pourquoi ne lisez-vous pas les oeuvres complètes de Rabelais ? C’est bien plus instructif, je vous assure et pas du tout obsolète. Mais, attention : pas en survol plané et en courant à vos propres conclusions d’abord. En mâchant sept fois chaque phrase, qui, toutes, le méritent. Il y faut pas mal de temps et beaucoup d’énergie, mais ça vaut le coup. Évidemment, vous n’avez que ma parole. À vous de voir.

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    • mheshiimiwa

      Bon Catherine, avant d’aller plus loin, vous allez arrêter de vous la jouer “Mamie nova” en m’infantilisant. Rien ne m’énerve plus que de décrédibiliser l’interlocuteur en se la jouant “vieux sage” qui détient la vérité et tente de la diffuser au pauvre petit candide que je suis. Je pense vous avoir traité avec respect et non pas comme une octogénaire grabataire bornée et dépassée, mais comme une interlocutrice comme tout le monde, faites en de même. Surtout que cette prétention à me conseiller de “lire, lire lire…” est d’une arrogance ultime et sous-entendrait que premièrement, vous êtes une véritable bibliothèque vivante, et que, deuxièmement, moi, ma dernière lecture serait “Boule et Bill”. N’est vous pas aussi pédante que moi ? ….
      Surtout que là, vous vous positionnez comme si c’était vous qui aviez la vérité. Je peux paraître hautain, mais je n’ai jamais prétendu la détenir, je défends seulement mon avis contre le vôtre, tout en le respectant. Chose que vous ne faites pas.

      Sur la vérité, chère Catherine, nous sommes, là encore, en total désaccord. Je suis de tendance nihiliste, il n’y a, pour moi, pas de vérité suprême, chaque personne élabore sa propre vérité. Il faut alors trouver celle qui correspond le mieux a nos valeurs,
      “Si quelqu’un vous raconte qu’il y a des tas de vérités, n’en croyez rien : ce sont les menteurs qui font courir ce bruit.” –> Relisez ce que vous avez écrit… observer comme c’est prétentieux …

      Pour ce qui est de Le Pen, c’est justement ce que je critique et que vous ne voulez pas comprendre. Comme je l’ai dit dans le précédent commentaire, je suis contre la diabolisation, surtout quand je vois ce qu’on fait subir à Soral, Meyssan, Dieudo’ ou bien Bricmont. Ce n’est pas pour qu’a coté je diabolise à mon tour une autre personnalité… c’est une question de logique, on ne va pas faire nous aussi un “deux poids deux mesures” tout en critiquant cette attitude chez nos adversaires. Le Pen est aux antipodes de mes convictions politiques, c’est très clair comme ça. Mais quand il dit des choses avec lesquelles je suis d’accord, je ne vais pas le renier sous prétexte que c’est Le Pen. Dernièrement il est passé sur Radio France, il a critiqué l’interventionnisme humanitaire et a défendu l’Iran pour le nucléaire… des avis que je partage totalement, je ne vais donc pas dire qu’il a tort, ou l’ignorer, juste parce qu’il est d’extrême droite ? Non. S’il a des positions que je partage je le nie pas. Mais je n’oublie pas pour autant qu’il y a beaucoup plus de points sur lesquels je ne suis pas en accord avec lui (ils sont même innombrables). Bush pensait que la Terre était ronde, vous allez dire que c’est faux pour le combattre ? Une fois de plus, ce n’est pas parce que je ne les diabolise pas, ou que je les écoute que je suis alors en accord avec ce qu’ils disent. BHL par exemple, j’ai trouvé le courage, surhumain, de lire trois de ses livres, je me suis donc intéressé à lui, c’est ce qui me permet maintenant de le traiter comme un idiot doublé d’un abruti.

      C’est peut-être mon penchant libertaire qui m’influence sur ça, car j’ai tendance à mettre toutes les personnalités politiques dans le même sac (celle d’une lutte égoïste pour le pouvoir), mais au moins ça me permet d’être neutre et de tirer le bon du mauvais chacun.

      Pour la lecture, ô grande guide parmi mes guides, je n’ai lu, de Rabelais, que Gargantua. Pardonnez-moi, par pitié. Je suis, en ce moment, sur les livres de Kropotkine (dont je suis en train de préparer un papier) et ceux de Malatesta. Mais peut être que cela ne vous sied pas ! Alors, Catherine, vous qui êtes la vérité vivante (ne vous enflammez pas, j’espère que vous notez le ton caustique), dites-moi donc si ces auteurs méritent d’être parcourus, ou bien faites moi donc la hiérarchie des intellectuels, je vous en prie ….

      Ps: Le cercle des volontaires est là pour susciter le débat et informer, je le félicite pour ça et pour son travail ! Mais vous voyez, le débat ne doit se limiter, apparemment, qu’aux choses dont les lecteurs habituels du site sont d’accord, donc un débat limité. Allez un tant soit peu dans le sens inverse, et vous êtes mis au pilori, insulté et méprisé.

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    • Merci pour votre souhait de bon anniversaire 🙂 A très bientôt sur ce site, vos contributions et interventions y sont bienvenues !

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  • J’ai dit “après ça, je jette le gant” et “à vous de voir”, et je m’y tiens.

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  • J’avais été dérouté en première lecture par cette article. Le choix de Raphaël de le publier a été bon, et les échanges qui ont suivis confirment le bien fondé de cette décision !

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  • Merci Jonathan. Et, oui, évidemment, il a bien fait. Même si ma première réaction a été plus ou moins celle de John.

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  • prof crasseux

    cet article est une totale perte de temps
    peut-être une blague…
    un pédant dénonçant la cuistrerie
    Meyssan et non Meyssian et à ne pas confondre avec Maessian
    une idée d’article : en quoi Baillargeon atteint-il l’objectif énoncé par le titre de son livre ? si vous aimez l’eau tiède…

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    • Merci pour le signalement de la faute d’orthographe sur le nom du journaliste en exil ; je l’ai corrigée.
      Cordialement,

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