Poil à Gratter, l’agora du canard citoyen
Et Orni, c’est un canard un peu bizarre. Comme tous les canards, il pond des œufs, il a un bec et des palmes, mais il a aussi des poils et même un petit dard venimeux !
I – De la naissance du projet
Poil à Gratter est d’abord l’histoire d’une rencontre. Des sympathisants de la mouvance eurosceptique bordelaise partageaient des cafés, débats, convergences de points de vue et un constat de déclin démocratique, avec des sympathisants d’une gauche plus internationaliste qui voudrait changer l’Europe…
A priori, si l’on veut adhérer aux discours de certaines de nos personnalités politiques, les « maréchalistes » et les « gauchistes » doivent se haïr mutuellement et être incapables de monter des projets ensemble. C’était oublier que les partis politiques ne sont que des outils, et que les êtres humains sont des entités complexes dont la pensée profonde ne peut se résumer à un programme où à leurs vues d’esprit partisanes. Nos amis, nos collègues, nos proches ont tous des pensées politiques différentes des nôtres. Et pourtant, nous savons nous respecter, refaire le monde ensemble et critiquer vertement le système politico-économique autour d’une table. Finalement, seules les solutions de chacun diffèrent.
Si les fondateurs de Poil à Gratter ont su se trouver, nouer une amitié malgré leurs divergences politiques et réfléchir à la création de ce journal, nous prenons le pari que les Français peuvent en faire autant grâce à cet outil. C’est ainsi que nous avons tracé les grandes lignes de ce qui fera l’essence de notre journal. Nous comptons rétablir l’unité nationale, la démocratie, le respect mutuel et un débat apaisé en France sur des sujets qui nous concernent tous.
II – La ligne éditoriale de « Poil à Gratter »
Son contenu éditorial, outre un peu d’infos locales pour établir notre lien avec la population bordelaise, sera essentiellement composé de dossiers de fonds sur les questions européennes, l’économie, la géopolitique, et le système monétaire et financier. La vocation de Poil à Gratter sera de déconstruire le régime de propagande des journaux détenus par Lagardère, Dassault, Rothschild et d’une certaine façon par un État qui n’est plus réellement le nôtre, mais celui d’une synarchie qui ne défend que ses propres intérêts.
Notre objectif est pluriel : d’abord, expliquer aux Français la vérité des traités, de la monnaie et des guerres au Moyen-Orient, afin que ces derniers puissent comprendre la réalité sous-jacente à notre rattachement à l’Union Européenne et à l’OTAN.
Nous souhaitons aussi veiller à ce que tous les partis politiques censurés ou diabolisés par les médias aient un droit de tribune, dès lors qu’il s’agit de faire de la pédagogie et non pas de la propagande imbécile. Ainsi, des partis politiques comme Debout la République, l’Union Populaire Républicaine, le Pôle de Renaissance Communiste Français, le Mouvement politique d’émancipation populaire, Solidarité & Progrès, le Parti Ouvrier Indépendant, mais aussi des mouvements plus « sulfureux » dans leurs positions, pourront livrer leurs analyses et confronter leurs points de vue dans notre journal.
Nous considérons que la Liberté d’expression ne se limite pas par essence, sachant tout de même que la Charte de Poil à Gratter interdira tout langage de haine de quelques façons que ce soit. Les Français sont intelligents et ont assez de sens critique pour juger d’un argument ou d’un mouvement politique sur son extrémisme probable ou avéré. Par ailleurs, la censure et la diabolisation ont fait de toute la dissidence qu’elle soit de « gauche » ou de « droite » une mouvance qu’il faudrait qualifier « d’extrémiste ». Il serait donc très mal venu pour ses représentants, qu’ils soient responsables d’un parti politique ou simples sympathisants, de dénoncer la censure d’un système d’un côté, et souhaiter de l’autre que des voix discordantes soient interdites de parole sur Poil à Gratter. De la même façon, les attaques ad hominem, c’est à dire les jugements de valeurs sur les responsables politiques, ne trouveront pas leur place dans Poil à Gratter. Cela ne signifie pas que les débats seront impossibles entre les différentes représentations politiques existantes. Mais notre journal privilégiera les débats de fond sur les incohérences programmatiques, et sur les réflexions économiques, sociales et géopolitiques antagonistes. Notre parti pris est clairement l’ouverture au dialogue et la confrontation des idées, et non permettre d’encenser les haines partisanes qui pourrissent l’unité de la Nation quand les enjeux sont trop importants. A ce titre il convient de rappeler que Poil à Gratter sera bien un organe de presse indépendant.
Il appartiendra donc à chacun en fonction de ses opinions partisanes, d’avoir l’intelligence d’utiliser l’outil de communication que sera notre journal, pour se démarquer de ses « opposants » et ainsi attirer l’attention de façon positive sur son propre parti ou ses propres idéaux.
Poil à Gratter aura aussi vocation à développer des thématiques sur l’histoire, la décroissance, la démocratie et les sciences et technologies. Deux pages seront réservées à une lettre au Président qui pourra être découpée par les lecteurs et envoyée à la Présidence de la République. Nous varierons aussi avec d’autres institutions afin que Poil à Gratter permette aux Français de se rebeller par le courrier vis à vis de nos dirigeants. Notre journal sera donc clairement une agora populaire et les Français qui publieront sur notre site internet, verront leurs articles sanctionnés ou approuvés par les votes des internautes. Les articles les mieux notés pourront être publiés sur la formule papier, dès lors qu’ils respecteront la charte de notre journal tant sur la modération du propos, que sur les éléments factuels et vérifiables des analyses produites par l’auteur. Notre comité de rédaction qui sera le plus diversifié et ouvert d’esprit que possible, se réservera toutefois le droit de ne pas sélectionner un article plébiscité par les internautes sur des motifs de forme où si nous avons l’impression que le vote massif en faveur d’un article est clairement orienté par une forme de spam politique.
Enfin, Poil à Gratter publiera des caricatures de tous les dessinateurs qui le souhaitent. Nous visons dans nos textes un ton caustique pour alléger une pédagogie de fond par le sourire suscité au lecteur, et il n’est pas de meilleur accompagnement graphique que des dessins explicites et humoristiques pour imager une réflexion de fond.
III – La distribution et le développement de Poil à Gratter
Outre ce colportage direct, Poil à Gratter sera distribué par PLV dans les universités, associations, antennes syndicales et petits commerces. Nos mécènes (et annonceurs) se devront aussi de disposer de PLV avec deux contreparties :
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Ils récupéreront la libre participation récoltée dans leurs locaux, et pourront ainsi amortir leurs investissements publicitaires dans notre journal. Si par exemple, un annonceur loue un huitième de page pour 500 € et qu’il récupère 200 € de libre participation, la location de l’espace publicitaire ne lui coûtera en définitive que 300 €
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Poil à Gratter organisera régulièrement des événements comme des débats publics, des concerts, des conférences et toutes autres initiatives pour faire connaître nos annonceurs autant que notre journal, et favoriser leur développement économique. Ainsi, un bar alternatif louant des espaces publicitaires sur Poil à Gratter, pourra accueillir un conférencier et engranger des bénéfices sur la consommation de boissons des lecteurs de notre journal, venus assister à cette conférence.
Tous nos mécènes seront des acteurs économiques locaux et alternatifs (biocoop, cafés-philo, bouquineries, etc). Nous privilégions la pluralité d’annonceurs faisant bouger intelligemment la ville, à de gros annonceurs institutionnels ne respectant pas une certaine éthique sociale et environnementale que nous défendons. Nous garderons toutefois une certaine liberté commerciale si de gros annonceurs devaient s’intéresser à notre journal, à condition que ces derniers prouvent qu’ils investissent dans des projets altruistes qui plairaient à notre lectorat, et ne font pas concurrence à notre véritable clientèle par leurs activités.
Évidemment, plus les tirages seront importants, plus le prix de la location d’espaces publicitaires se renchérira. Cela sera bien signifié à nos partenaires, d’où l’intérêt pour Poil à Gratter d’être efficace tant sur les événements réguliers à créer, que sur la communication publicitaire. Ainsi, nous souhaitons innover aussi dans ce domaine, par la création d’objets publicitaires favorisant le teasing et la répétition du nom de nos annonceurs, comme par exemple la location de deux ou trois fois un huitième de page avec une devinette, une charade, un rébus, etc… en plus d’un produit graphique esthétique et favorisant l’humour.
Nous serons donc interdépendants avec nos annonceurs. Nous devrons réussir le pari de faire croître leur activité pour que ces derniers puissent investir des sommes plus fortes dans notre journal.
Poil à Gratter souhaite ainsi respecter ses propres objectifs de croissance, d’abord par l’augmentation du tirage de nos publications, pour atteindre en une année d’existence, un chiffre supérieur à 10.000 tirages pour la région bordelaise. En outre, nous souhaitons que notre périodicité évolue de mensuel à bi-hebdomadaire et hebdomadaire au fil du temps.
Par ailleurs, Poil à Gratter aura vocation à créer de l’emploi et s’étendre au niveau national. Cela d’une part par une formule abonnement, et d’une autre part, par la constitution de cellules nouvelles dans chaque ville de France, où les personnes intéressées à s’intégrer au projet, se devront de trouver des annonceurs et des rédacteurs d’actualité locale pour rejoindre notre maison d’édition et recevoir des tirages spécialement dédiés à leur ville. Nous viendrons alors à eux pour les accompagner dans cette démarche, de telle façon à leur faire bénéficier de notre retour d’expérience, de notre communication commerciale, et des outils marketing existants pour développer un nouveau marché.
Poil à Gratter naît donc à Bordeaux, mais à vocation à devenir une revue distribuée au niveau national à terme.
IV – Les éditions de l’Ormée
Un journal, c’est d’abord et avant tout une maison d’édition. Nous avons réfléchi longuement à sa forme et à son nom, et nous avons décidé de nommer notre entreprise « les éditions de l’Ormée ». Cela en référence à un mouvement insurrectionnel (paradoxalement bourgeois) sous Louis XIV à Bordeaux. La révolte de l’Ormée fait ainsi référence à un esprit plus actuel de notre refus de l’oppression d’un système que combattra notre journal.
V – Sur le financement de Poil à Gratter
Pour démarrer un journal, il y’a certes la question du contenu à gérer, mais plus fondamental encore, il est nécessaire de créer la charte graphique de celui-ci. Nous avons beaucoup démarché les étudiants spécialisés et initié des appels aux talents sur internet, sans succès. Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de passer par un prestataire de service pour créer notre site internet, notre charte graphique, les objets publicitaires, et la sérigraphie de nos PLV. Tout cela à un coût, et il faudra compter entre 5000 et 7000 € d’investissement pour que la forme du journal et ses outils de diffusion puissent exister définitivement. En outre, le premier tirage nous coûtera aux alentours de 1500 € en fonction des devis à notre disposition. Nous devrons conserver un petit fond de réserve supplémentaire pour être en capacité de faire imprimer un nouveau tirage et pallier à tous problèmes qui pourraient se poser à nous.

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Enfin une presse vraiment indépendante ! Enfin des journalistes qui ne sont pas des pisse-copies liés et vendus aux pouvoirs en place. Et si je mets “pouvoirs” au pluriel, c’est parce qu’en fait, les français ignorent presque totalement que le pouvoir n’est pas entre les mains du Président et de ses ministres mais bel est bien entre les mains des dassault, lagardère et autres bouygues et consorts. Il était temps ! Et s’il faut vraiment dénoncer, alors dénoncez et redonnez le pouvoir au peuple. Merci à vous !
Ping : Interview de Sylvain Baron, à propos du nouveau journal alternatif « Poil à Gratter »
bravo ! j’espère que ce projet réussira, et sera perenne, et prendra de l’mpleur