Dick Cheney : « Ayez peur, ayez très peur »
Pour les américains qui auraient oublié à quoi ressemble une peur panique, voici qui sonne comme un rappel opportun
lancé par l’ancien vice-président.
Dick Cheney a en effet offert une prédiction très morose sur l’avenir du pays, ce mardi.
Une question lui a été posé à l’émission de radio Hugh Hewitt, s’il estimait que les États-Unis pourraient survivre à une décennie sans autre attaque sur les Etats-Unis, Cheney a répondu : « j’en doute ».
Cheney a dit expressément à son hôte : « Je pense qu’il y aura une autre attaque et la prochaine fois, je pense qu’elle est susceptible d’être beaucoup plus meurtrière que la précédente. Imaginez ce qui se passerait si quelqu’un pouvait sortir une arme nucléaire, la mettre dans un conteneur d’expédition et le conduire vers le bas de la rocade, à l’extérieur de Washington, DC ».
L’ancien V.P. a aussi parlé des préparatifs pour garder intact le gouvernement « si des armes nucléaires en provenance de l’Union Soviétique devaient tomber sur tout le pays ».
Il est à noter que la spéculation de Cheney n’était pas fondée sur des informations classifiées ou sur des rapports d’agences de sécurité nationale.
Simplement, l’ancien vice-président essaya d’effrayer l’audience, se basant sur ses intuitions personnelles – parce que vous savez combien son bilan fût satisfaisant en matière de terrorisme et de conjectures…
Il est facile de perdre de vue à quel point la peur est importante à chaque fois que Cheney a essayé de persuader le public sur sa vision du rôle des États-Unis dans le monde.
Les Américains ne sont pas certains de savoir s’il faut lancer une guerre « dite » inutile en Irak ? Ayez Peur, dit Cheney, tout en parlant du 11 septembre jusqu’aux « nuages de champignons ».
Les Américains sont ils préoccupés par la moralité et la légalité de la torture ? Ayez peur, dit Cheney, insistant sur le fait que « des interrogatoires poussés » sont nécessaires pour maintenir la sécurité des Américains.
Les Américains sont ils d’accord avec l’approche du président Obama pour la politique étrangère ? Ayez peur, dit Cheney une fois de plus, soulevant la possibilité d’une attaque « beaucoup plus mortelle » que celle du 11 septembre.
L’hypothèse semble être que si le public est terrifié, les Américains pourraient être plus sensibles au programme de sécurité nationale énoncées par Cheney – un programme que même George W. Bush n’avait pas défendu jusqu’à la fin de son second mandat – ce qui indiquerait un tournant et une approche plus sensible et plus populaire d’Obama.
Que cela soit pratiquement la définition de la démagogie ne semble pas le déranger parce que, et bien, il est Dick Cheney.
Tom Kludt, quant à lui, a noté que Cheney était sur « Fox & Friends » ce matin, où l’auditoire semblait presque désespéré d’entendre l’ancien vice-président répéter les même points de discussion si effrayants.
Elisabeth Hasselbeck a été la première des trois co-organisateurs à essayer de pousser Cheney à aller au bout de sa logique. « Voulez-vous dire en effet que nous pourrions être sur la bonne voie pour quelque chose de pire que le 11 septembre ? » a-t-elle demandé.
Mais cette fois, Cheney n’avait pas la certitude qu’il maîtrisait l’entretien avec Hewitt. « Je pense que c’est une possibilité », a-t-il dit. « Vous savez, je ne peux pas dire à quel moment précis cela pourrait arriver. Mais il serait stupide de notre part d’ignorer la menace selon laquelle il y a des gens, des états qui sponsorisent le terrorisme, qui ont en fait essayé de fournir la technologie nucléaire »
Ensuite, ce fut Steve Doocy, qui est revenu sur les motifs annoncés pour justifier l’entrée en guerre contre l’Irak, en insistant sur le fait que c’était mieux de combattre les méchants « là-bas, qu’ici »
« Et votre souci est que, même si ce qui se passe en Irak est loin là-bas, ils peuvent importer le conflit ici, parce que beaucoup de ces personnes, les terroristes, ont des passeports américains », a déclaré Doocy. « Vous savez, dans quelques mois l’un d’entre eux pourrait marcher en face de notre bâtiment avec une sorte de gadget pour faire un carnage. »
Cheney se déroba, apparemment réticents à répéter le message d’hier.
Eric Thayer / Reuters
Source : msnbc.com
Traduction : Sylvie Takana, pour le Cercle des Volontaires
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La bonne nostalgie de la guerre froide
perso si il y a un nouveau pb aux states, je mettrai toutes mes billes dans la bourse histoire de me payer ma retraite
L’Empire qui s’effondre, et qui essaie de trouver des prétextes à ses prochaines agressions, toujours plus violentes, toujours plus inhumaines… les Américains sont-ils à ce point décervelés pour tomber dans le piège ?
Il devient urgent de faire plus de lumière sur le 11 septembre 2001 (pour celui de 1973, on sait déjà qui était derrière).
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