Clash Asselineau/Salamé : la journaliste roule pour l’OTAN… comme son papa (Panamza)

asselineau-salame-300Samedi, sur France 2, François Asselineau a qualifié Léa Salamé d’« ambassadeur de l’OTAN »: une telle expression pourrait également s’appliquer au père de la journaliste. Décryptage.

Les lecteurs de Panamza connaissent les dérapages de Léa Salamé. En voici le résumé publié le 11 juin :

Promotion d’une Zemmourette

Elle suggère que les « barbus » et les « femmes voilées » dégagent une odeur pestilentielle {http://panamza.com/1982}; elle s’esclaffe quand on présente les Turcs comme des “abrutis” {http://panamza.com/6118}.

Propulsée à l’écran par Jean-Pierre Elkabbach, la journaliste LÉA SALAMÉ, animatrice du débat Zemmour-Domenach sur I Télé, va remplacer Natacha Polony auprès de Laurent Ruquier.

L’information a été confirmée -ce matin, sur Europe 1 {http://panamza.com/ack}- par Catherine Barma, productrice de l’émission (achetée par le service public de France 2) qui fut à l’origine de la censure des propos d’Aymeric Caron relatifs aux exactions commises par l’armée israélienne {http://panamza.com/6427}.

Samedi dernier, la journaliste n’a pas commis de bévue : elle s’est contenté de dévoiler un pan de l’idéologie atlantiste qui semble l’animer.

Face à François Asselineau, président de l’Union Populaire Républicaine, Léa Salamé a fait preuve, comme à son habitude, de pugnacité. Et d’un brin de roublardise.

Abordant la question du maintien de la France au sein de l’OTAN, la chroniqueuse politique a ainsi fait mine d’assimiler le refus d’Asselineau sur le sujet à de « l’anti-américanisme primaire ».

A priori, Léa Salamé n’exerce pas la fonction de porte-parole de l’OTAN et n’a pas d’accointances officielles avec la mouvance atlantiste. Pourquoi, dès lors, use-t-elle de la caricature et de la diabolisation de son interlocuteur sur cette question en particulier ?

La fille de son père ?

Contrairement aux pays anglo-saxons, la France est réputée pour son tabou relatif à l’argent en général et à l’exposition de ses rémunérations en particulier. Un autre sujet est également sous-traité : les carrières construites et consolidées grâce aux réseaux d’influence dans la sphère politico-médiatique.

Prenons l’exemple de Léa Salamé. À l’annonce de son entrée dans l’émission de Laurent Ruquier, deux médias hexagonaux se sont vus accorder un entretien-portrait : Le Monde et Les Inrockuptibles. Ni l’un ni l’autre (appartenant d’ailleurs, tous deux, à Matthieu Pigasse, banquier d’affaires de Lazard) n’ont abordé -de manière sérieuse et approfondie- la question de sa filiation, pourtant particulière.

La rédactrice du Monde se contente ainsi de dépeindre une « catholique à moitié libanaise et arménienne (par sa mère) » et « fille d’un célèbre politologue » non identifié.

La mère, Mary Boghossian, est issue d’une illustre famille de diamantaires. Comme le précise le quotidien libanais L’Orient Le Jour dans un récent papier consacré à sa fille, cette héritière de Robert Boghossian participe aujour’hui à la gestion de la Fondation Boghossian, une structure basée à Bruxelles (comme le Parlement européen et l’OTAN) et vaguement destinée à l’amélioration des « relations Orient-Occident ».

Quant au père de la journaliste âgée de 34 ans, il se nomme Ghassan Salamé. Éminent universitaire, il fut ministre de la Culture au Liban de 2000 à 2003 avant de rejoindre l’équipe du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.

Sa spécificité ? Voici ce qu’avait rapporté incidemment Panamza –le 25 septembre 2013– à son sujet.

Léa Hala Salamé est la fille d’un ancien ministre libanais de la Culture devenu membre de l’Open Society et dirigeant à Sciences-Po Paris.

La figure tutélaire de l’ultra-select Open Society ? George Soros, un milliardaire dont la fortune s’est accrue à la faveur de l’invasion anglo-américaine de l’Irak : il est l’un des artisans du groupe Carlyle, puissante société de gestion d’actifs liée au complexe militaro-industriel des États-Unis.

Soros est également à l’origine de la fondation d’un think-tank devenu relais idéologique de l’OTAN et dénommé International Crisis Group. Son vice-président ? Ghassan Salamé. Présent dans le comité exécutif pour garder un oeil sur sa création : George Soros.

Evidemment, comme le montre parfaitement le cas Nicolas Domenach, tout journaliste politique ne partage pas nécessairement les convictions ou les allégeances de ses proches.

Mais, au regard du zèle déployé par Léa Salamé pour défendre cet organisme controversé qu’est l’OTAN, il n’est pas interdit de s’interroger sur le poids de ses connexions intimes avec l’intelligentsia atlantiste.

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Et pour conclure ce papier sur une note légère, souvenons-nous qu’un ancien président de la République -le pudibond Charles de Gaulle- n’avait pas hésité -selon son ancien ministre Alain Peyrefitte- à utiliser une métaphore sexuelle pour représenter l’influence nocive de l’OTAN (que la France a réintégré sous Nicolas Sarkozy).

Hicham Hamza (source)

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A propos de l'auteur :

Je suis Webmaster depuis 1998, et producteur de musique reggae (Black Marianne Riddim). Je suis un grand curieux, je m’intéresse à beaucoup de sujets (politique, géopolitique, histoire des religions, origines de nos civilisations, …), ce qui m’amène à être plutôt inquiet vis-à-vis du Choc des Civilisations que nos dirigeants tentent de nous imposer.

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10 commentaires

  1. OSEF dit :

    Soral peut critiquer François Asselineau sur certains aspects si çà lui chante mais pas sur celui du courage politique, il a dénoncé en direct la main mise de l’Otan sur la France et rien que pour cela il mérite beaucoup de considération de la part des Français, qu’importe si Asselineau ne souhaite pas s’accoler “l’étiquette” E&R Ananas et cie ou Serge Ayoub, néanmoins il reste crédible, jouer une carte d’alliance avec le FN épuré des atlantistes (comme parait l’être finalement Chauprade) pourrait être une voie de sortie vers une union sacré. Cela parait utopiste et pourtant pour peser d’avantage dans la balance il faudrait y songer politique…

  2. Beno dit :

    “Fille de”, arrogante et fabulatrice… comme tous ceux de sa condition.

    • “comme tous ceux de sa condition” : pourquoi faire des généralités ? Votre propos gagnerait en finesse si vous disiez “comme beaucoup de gens de sa condition”, non ?

      • Beno dit :

        Encore faudrait-il savoir ce que je veux dire par “condition”.

        Ce n’est pas qu’une question d’argent mais aussi de réseau d’influence. Or avoir autant de pouvoir (avoir ses dires couverts par sa directrice d’émission, de chaîne, le CSA, le gouvernement tout entier…) ne peut se faire qu’en disposant d’un réseau d’influence plutôt unique en son genre (vous en connaissez beaucoup qui soient différent du CFR, du club le Siècle, de la French-American Foundation, de l’Open Society, etc…? Ils ne vont pas tous dans le même sens? Ils ne sont pas complémentaires?)

        Votre lien “Open society” relayait vers un article de sciencespo.fr: http://www.sciencespo.fr/psia/content/60-minutes-george-soros-founder-and-chairman-open-society-foundations-sciences-po-april-5-20
        C’est comme le port-salue, c’est marqué dessus. Sauf que le lien est mort:
        «Page non trouvée
        La page que vous avez demandé n’existe pas, ou n’existe plus.
        Pour poursuivre votre recherche :
        retournez à la page d’accueil
        ou cliquez sur le bouton “Page précédente” de votre navigateur.
        Vous pouvez signaler le lien brisé en écrivant à info.site@sciences-po.fr»

        ………………

        Voilà l’ “about us” de l’Open Society:
        http://www.opensocietyfoundations.org/about

        Je cite: «The Open Society Foundations work to build vibrant and tolerant democracies whose governments are accountable to their citizens.» … à coup de bombes sur la tronche [ça c’est moi qui rajoute hein… Note de Beno (NDB) 😉 ]

        Avez-vous conscience de ce qu’est une “Léa SALAME” pour ceux ou celles qui lui prêtent un brin de sérieux?

        La trouvez-vous “fine” à défaut d’être une trompeuse d’opinion publique?
        Savez-vous que ce qu’elle fait, avec la complicité de toute l’équipe qui la chapeaute, est pénalement punissable par les articles 223-15-2 et Article 223-15-3 du Code pénal?
        http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=C8067A9E4A3D0574835DF9161625BCEE.tpdjo09v_2?idSectionTA=LEGISCTA000006165293&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20130721

        Je cite la fin de l’article 223-15-2:
        «pour conduire […] cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables.»
        Il s’agit dans le cas médiatique de dénoncer leurs influences frauduleuses sur le vote, le plébiscite.

        Est-ce suffisamment grave pour éviter de perdre du temps avec ma “finesse”?

        Et la “justice” française, pendant ce temps là, ce gratte les fesses à savoir quel con elle va bien pouvoir accrocher sur son fameux mur… ‘Vachement utiles ces magistrats complètement abrutis…

        Heureusement que j’ai pas un mur des abrutis chez moi, ‘y en aurait du monde accroché dessus!!

  3. Beno dit :

    «Votre commentaire est en attente de modération »
    J’ai enregistré la page en pdf.

  4. A l’intention de Léa Salamé, qui croit que l’EIIL se finance grâce au pétrole… (mais comment faisaient-ils donc AVANT de prendre leur premier puit de pétrole ? Cette question ne vous a pas effleurée chère consœur ?)

    General Martin E. Dempsey: “Je connais des alliés Arabes majeurs qui financent l’État islamique” (AIL)

    https://www.youtube.com/watch?v=KNGcQg0uzUU

  5. Byblos dit :

    Tel père, telle fille? Lire la biographie du papa sur Wikipedia.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ghassan_Salamé

    On comprend vite que cet intellectuel est d’abord et avant tout un artisan d’une grande habileté. C’est un maître-tisserand qui sait passer habilement sa navette de gauche à droite et de droite à gauche. Évoluant avec grâce de Rafik Hariri à Georges Soros, en passant par les hauts lieux de l’Université ou des Nations Unies.

    Il n’est peut-être pas accidentel que sa fille soit prénommée Léa. On sait que ce charmant prénom évoque la première épouse de Jacob. Il est accolé au patronyme Salamé qui est la prononciation en arabe de Salomé, autre célèbre figure biblique. Quoi d’étonnant après cela que el Kabbache pousse la carrière dans la bonne direction?

  6. Tematis dit :

    Moi j’aime bien Léa Salamé, c’est une bonne journaliste au final.

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